De l’ombre à la lumière

Russell Crowe le célébre gladiateur et Renée Zellweger la Brigdet Jones gaffeuse ensemble ? Impossible!! Et pourtant un homme l’a fait: Ron Howard, réalisateur du récent Da Vinci Code.

Jim Braddock et sa femme sont dans un sale pétrin: Jim, une étoile de la boxe il y a quelques temps, est renvoyé car accumule les défaites. Ils se retrouvent donc tous les 5, les époux et leurs 3 enfants, sans un sou. Jim accepte n’importe quel boulot notamment au port mais cela ne suffit pas. Un jour, son ancien manager le contacte pour lui proposer de remonter sur le ring une dernière fois, en remplacement…

A travers ce portrait d’une famille américaine qui lutte pour survivre pendant la Dépression , Ron Howard dépeint une page de l’histoire de l’Amérique, que celle-ci aimerait sûrement effacé. Mais la situation de l’Amérique pendant la Dépression n’est pas le sujet principal. Au contraire, elle n’est que le théâtre de l’histoire de Cinderella Man, un homme qui après avoir connu la gloire va désenchanter jusqu’à ce que la lumière le touche une seconde fois. Car Jim Braddock est le symbole du peuple: lui aussi a connu les années noires lorsque la lumière l’a quitté. Lui aussi a travaillé dans les docks. Lui aussi a connu la famine. C’est pourquoi lors du dernier combat, il ne se bat pas juste pour gagner et être reconnu, il se bat pour le peuple qui l’a choisi comme représentant. Le film se révéle pleins de bons sentiments et d’humanisme, mais jamais ne tombe dans le mielleux car Howard arrive à équilibrer le film avec justesse. Et puis les masques tombent au fur et à mesure du film et prouve que les gens ne montrent que ce qu’ils ont envie de faire croire aux autres. L’illusion d’une fausse réalité. Mais ce qui se révéle le mieux dans ce film, c’est la réaction de Mme Braddock alias Renée Zellweger. Car après tout que pense la femme dans tout ça? Se moque-t-elle totalement que son mari rique de se faire tuer dans un match de boxe? Pas sûr!!Et Mae Braddock ne va pas se laisser faire. Ainsi si le film explore les doutes et la vie d’un boxeur en pleine déchéance, les angoisses et réactions de sa femme ne sont pas laissées pour compte.
Que se soit pendant les matchs ou l’envie de survivre de cette petite famille, on tremble, on frissonne et on se désole pour Russell Crowe qui assume à merveille son rôle de père de famille-boxeur. Car ce film mise principalement sur la performance des acteurs. Et Russell, Renée Zellweger et Paul Giamatti subliment le film en rendant les personnages humains, proches de nous, spectateurs, et nous font vibrer. Acteurs accomplis ils montrent une fois de plus leur talent, notamment Paul Giamatti qui se révéle brillant et vivant. Un acteur à suivre….

Le film de Ron Howard ébloui par sa qualité d’interprétation et son histoire aux sous-titres multiples. Une grande fresque sur un grand homme maleureusement un brin trop classique.

Affiche américaine. Buena Vista International

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