Film passé quasiment inaperçu, il est pourtant un des sommets de la comédie romantique. D’abord par son originalité: très kitsch par les couleurs, les vêtements, l’ambiance, il renvoit aux comédies romantiques des années 60. Mais le pari relevé par Peyton Reed de réaliser une comédie romantique des sixtees originale tout en restant dans les codes du genre est doublement réussi: il utilise les clichés, happy-end par exemple, en les détournant pour se les approprier et leur donner un petit coup de jeune. Là où toutes les autres comédies romantiques ont échoué (à part peut-être Bridget Jones), Bye Bye Love est totalement nouveau et original dans sa manière d’être narré et d’être réalisé. Un petit ovni des plus séduisants. Bye Bye Love échappe à la niaiserie de certaines romances sans se vautrer dans le vulgaire lourd (comme Serial Noceurs), pour rester entre les deux: quelques sous-entendus bien pensés et de l’amour glamour. L’histoire, très sympathique, nous réserve quelques agréables rebondissements inattendus, pour se clore un en joli petit happy-end très kistch mais craquant. En revanche, pas besoin de se forcer pour sourire voir rire à cet enchaînement de rebondissements et de situations toutes plus inventives les unes que les autres. Même du côté des dialogues, les piques et sous-entendus fusent pour notre plus grand plaisir. Mais le film atteint cette qualité indéniable par les acteurs, géniaux: Renée Zellweger, la pro des romances non-acidulées (Bridget Jones) et Ewan McGregor, à qui l’on a confié le rôle d’un séducteur (qu’il joue à merveille, lol).