Constantine

Enfer et damnation pour le héros de Matrix

Keanu Reeves. Warner Bros. France Keanu Reeves. Warner Bros. France Keanu Reeves et Rachel Weisz. Warner Bros. France

John Constantine voit les démons et les anges sur Terre. Après un "incident de parcours", John est promis à vivre sa mort en Enfer. Pour se racheter auprès de Dieu, il pourchasse les démons et utilise son don pour les renvoyer "en-bas". Cynique et blasé, il rencontre un jour Angela, un agent de police qui vient de perdre sa soeur jumelle qui se serait soi-disant suicidé. Or, John et la jeune femme vont découvrir qu’un complot gronde et que l’équilibre entre les deux mondes est menacé…

La cigarette au bec, John balade sa pauvre carcasse dans la ville pour s’occuper des démons. Parce que oui, dans le monde de Francis Lawrence les démons et les anges existent. Ou plutôt le monde de Hellblazer le comic-book dont a été adapté le film. N’ayant pas lu les comics, cette critique ne pourra pas comparer les deux oeuvres, juste le film. Film qui ne ressemble à rien de ce qui a été fait auparavant. Mêlant fantastique, horreur et religion, Lawrence arrive à livrer une oeuvre atypique et tout simplement géniale. L’esthétisme du film y est pour beaucoup. Baignant dans l’ombre, le climat est nerveux, oppressant; l’ambiance, noire. Et puis débarque Constantine, anti-héros odieux mais attachant, cynique et ironique, blasé et désillusionné et torturé. Torturé par le passé et par les démons, intérieurs ou pas. Il participe de beaucoup à la qualité du film. Sans oublier le scénario, qui s’il aurait mérité de fouiller plus du côté du passé du héros, reste original et passionnant. Oui, le point faible du film est de ne pas avoir assez fouillé et développé l’histoire, les personnages, le passé. Tant pis, on est déjà emporté par l’exorciste Constantine dans des sombres histoires occultes. Keanu Reeves, classe et cynique, épouse à merveille ce nouveau rôle loin de Néo de Matrix. A ses côtés, la belle Rachel Weisz qui s’était faite découvrir du public par La Momie, campe avec douceur et mystère une jeune femme intrépide possédant des "dons". Le reste du casting se partagera entre Shia LaBeouf, Gavin Rossdale, Tilda Swinton, Peter Stormare et Djimon Hounsou.

Si la fin s’essouffle un peu, Constantine est et reste une expérience à voir pour son côté esthétique, ses effets de style et son personnage principal: John Constantine alias Keanu Reeves. Certaines scènes sont savoureuses et inventives et le film n’est jamais (ou rarement) là où on l’attend, esquivant les clichés du genre et créant une oeuvre à part. Une bonne surprise fantastique qui touche à différents genres, à cheval entre blockbuster et oeuvre plus symbolique et moins grand public.

Affiche américaine. Warner Bros. France

9 thoughts on “Constantine

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