Voleurs de chevaux (avant-première)

La vengeance dans la peau

Adrien Jolivet. Rezo Films

Micha Wald, réalisateur du court-métrage Alice et moi présenté lors de la 43e Semaine Internationale de la Critique, revient au galop cette année pour présenter son premier long-métrage: un western sentimental. Voleurs de chevaux est un condensé d’action entre poursuites et combats (sabres, couteau…), qui traite d’une relation fraternelle entre deux couples de frères. D’un côté Jakub et Vladimir. De l’autre Roman et Elias. Si beaucoup de choses semblent les séparer, d’autres les rapprochent. L’absence de leur parents, jamais nommés. La complexité de leur relation. Ils ont besoin l’un de l’autre pour "avancer". Une fraternité qui s’exprime différemment selon les couples: la relation entre Jakub et Vladimir plus intime que celle entre Elias et Roman, plus violente. Le scénario, original, ne se borne pas à explorer seulement les relations fraternelles mais s’intéresse également au thème de la vengeance. Vengeance qui donnera une nouvelle raison de "vivre" à Jakub, après la mort de son frère, tué par Roman. Une quête de vengeance qui l’emmènera à devenir une sorte d’animal violent, sans pitié,inhumain, cherchant à se venger pensant peut-être "rester" avec son frère. Une façon, en quelque sorte, de faire son deuil. Un deuil qui ne pourra se faire sans violence; violence parfois choquante mais indispensable. Il ne faut pas oublier que nous sommes dans les années 1850, en Europe de l’Est et que se battre est monnaie courante. Heureusement, la couleur rouge sang contraste avec la couleur verte de la nature, délivrant un peu de pureté et de poésie dans un monde de brutes.
Michal Wald pose sa caméra dans des paysages somptueux qui reflètent une nature à l’inverse des émotions que ressentent les protagonistes dans leurs corps à corps à douloureux. Les costumes sont ancrés dans la froide réalité, s’y fondant avec justesse.
Doublé d’une mise en scène classique dans sa narration et stylisée dans ses combats, Voleurs de chevaux étonne pour une première réalisation. Si les coups reçus dans les affrontements sont ressentis par les spectateurs, il se dégage néanmoins une certaine froideur. Peut-être est-ce dû à la légèreté des dialogues ou au manque de conviction de certains acteurs? Dans tous les cas, Voleurs…n’arrive pas toujours à nous émouvoir et c’est sans doute cela son principal point faible. François René-Dupont, l’interprète de Elias, malgré un manque de crédibilité s’en sort correctement (pour un premier film). Grégoire Colin, Grégoire Leprince-Ringuet (très bon acteur) et Adrien Jolivet complètent ce castind adolescent. Mais le nom à retenir est véritablement celui d’Adrien Jolivet. Le jeune homme charismatique et talentueux à toutes ses chances de devenir quelqu’un, de moins on l’espère. Une star en devenir.

Cissou, moi, Adrien Jolivet et Elodie
Photo prise par Kim


Adrien Jolivet, le réalisateur et un autre acteur

3 thoughts on “Voleurs de chevaux (avant-première)

  1. J apprecie ton point de vue. Super article. Je pense revenir, jadorerai avoir un site comme celui la. Super conseil, cet article est parfait pour les novices comme moi. Votre blog me donne envie d en creer un egalement… j espere que j y arriverai !

Répondre à Pandaranol Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *