Babel

Universel Inarritu

Brad Pitt. Mars Distribution
Cate Blanchett. Mars Distribution Rinko Kinkuchi. Mars Distribution

Un couple de touriste américains. Une nourrice qui emmène deux enfants, sans autorisation, au Mexique. Une adolescente japonaise sourde-muette. Deux enfants marocains qui joue avec un fusil. Une balle tirée. Quatre destins qui vont se croiser.

Beaucoup à dire de Babel. Babel c’est des émotions brutes, des émotions qui font mal, qui font souffrir, des histoires qui se croisent, des portraits humains, un choc des cultures et un choc tout court, un chef d’oeuvre, de l’amour, de la haine, de la colère, la mort, une sorte de Collision (Paul Haggis, 2006) mais à portée universelle, une critique de notre société mais sans jamais juger, des problèmes soulevés, le manque de communication, le racisme, le rejet des autres dès qu’ils sont différents, le manque de respect envers autrui (et même d’américains envers américains), l’injustice, le problème de la justice américaine, la solitude ( même dans une grande ville), l’incompréhension, les médias, l’entraide, le portrait d’une puissance, les USA, en pleine déchéance, une sorte de radiographie de notre société poignante et dure, la connerie des gens et de notre société que Inarritu nous renvoit à la figure d’un coup, et on souffre, on souffre, Brad Pitt jamais aussi beau que dans sa douleur et sa détresse qui le ronge, la renaissance d’un très grand acteur, Cate Blanchett toujours aussi juste, Gaël Garcia Bernal avec la moustache qui va très bien, merci pour lui, un film choral qui croise, décroise, une balle au centre de tout, de l’émotion en pagaille, la vie à travers une sourde-muette, toujours de la haine, de l’amour, de la colère, un film qui prend le coeur et le serre pour le détruire, pour nous faire mal, Inarritu qui confirme son génie, l’universel (comme le titre l’indique) et le tout, la souffrance, film sombre et pessimiste, un constat inéluctable, on va dans le mur et on y va bien, et Babel de nous tordre le ventre, de nous ouvrir les yeux, de nous faire mal, l’Oscar et la Palme du Coeur.

Affiche américaine. Mars Distribution

2 thoughts on “Babel

  1. Un chef d’oeuvre ! Brad Pitt est fantastique et la musique du générique de Sakamoto est vraiment magnifique, j’ai adoré !

    Un très bon blog aussi félicitations !
    Ben

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *