Il y a un avant et un après Harry Potter 3. Les deux premiers films signés Colombus étaient destinés à un public familial. Ici, Cuaron qui reprend le temps de 2h30 le poste de Colombus va changer à jamais la saga. Plus sombre, plus gothique, plus adolescent, plus drôle, plus fou, plus spécial et plus réaliste, voilà ce qu’en fait Alfonso Cuaron. Délaissant robes de sorciers et visages ronds pré-adolescent, il signe un 3e opus qui gagne en maturité. Si côté scénario beaucoup du roman est enlevé, Cuaron garde l’essentiel et en fait quelque chose de beau. Il y a quelque chose de différent, de spécial et d’unique dans ces moments calmes où Harry parle à Lupin, ou monte sur le dos de l’hypogriffe. Des moments qui nous feraient presque oublier qu’on est dans un film d’aventure et dans un monde magique. Beaucoup d’humour, notamment avec la tête reggae du Magicobus, et plus de sentiments comme entre Ron et Hermione, Harry et Sirius. On est moins dans la surenchère d’effets spéciaux ou de rebondissements. La fin qui prend un un quart du film est brillante dans sa façon d’être tournée. Seul le loup-garou est complètement râté. Côté acteurs, Cuaron introduit David Thewlis et Gary Oldman, deux très très grands acteurs, qui justifient à eux-seuls le film. Le trio également à changé: Daniel Radcliffe, Emma Watson et Rupert Grint jouent de mieux en mieux, très crédibles dans leurs rôles qui évoluent.
C’est sans doute le film le plus difficile d’accès: Cuaron change le ton de la franchise pour l’orienter vers un cinéma plus adolescent et plus noir. Ses différents effets de style et sa mise en scène spéciale (plus gothique), font de ce Harry Potter et le prisonnier d’Azkaban un film qui n’aura pas à rougir de son metteur en scène. Bien au contraire.
Il est trop cool ton b.l.o.g