Little Children

Grands enfants

Jennifer Connelly. Metropolitan FilmExport Kate Winslet et Patrick Wilson. Metropolitan FilmExport Patrick Wilson et Kate Winslet. Metropolitan FilmExport

Sarah vit dans une banlieue américaine avec son mari Richard et sa fille. Un jour elle rencontre Brad, homme marié à une séduisante femme. Il s’occupe de leur fils pendant que sa femme va travailler sur des documentaires. Sarah qui s’ennuie, est séduite par cet homme. Ils commencent une liaison.

Depuis quelques années les films sur l’envers du décor américain sont à l’honneur: d’American Beauty (leader du genre) à American Dreamz en passant par Collision et la série à succès Desperate Housewives. C’est au tour de Todd Field de réaliser son "film politiquement incorrect". Plaçant ses personnages dans une banlieue aisée américaine, Todd Field s’amuse à briser le rêve américain à grand coup de hache. Moins drôle que Desperate Housewives et American Dreamz et moins cynique que American Beauty, Little Children est un drame pur. Sans relâcher la tension, Todd Field nous livre une réalité glaçante, qui fait peur, qui met mal à l’aise. Dur, parfois froid, vrai, Little Children parle d’amour, de désirs et d’apprendre à vivre vraiment. Kate Winslet campe Sarah, épouse et mère qui tente d’échapper à son quotidien en vivant une liaison avec Brad. Nominée au oscars pour son rôle, elle livre, comme à son habitude, une prestation remarquée. Vivement que les oscars lui donnent un oscar. Peut être pour son prochain film avec Leonardo DiCaprio, Revolutionary Road? Patrick Wilson, encore peu connu du grand public, incarne Brad, père à temps plein, qui donne un jeu extrêmement nuancé et fin. La belle Jennifer Connelly incarne la femme de Brad, aux yeux verts magnifiques, qui si elle n’apparaît pas souvent, joue un rôle clé, qu’elle porte bien. Très bien même.

Little Children, film lent sur les dérives de personnages qui décident de vivre avec leurs désirs, est dur, violent (mentalement) et intense. Trop peut-être. Jamais la tension ne faiblit. Todd Field aurait dû rajouter une pincée de cynisme comme dans American Beauty. Mais peut-être a-t-il dépeint la réalité telle qu’elle est? Dans ce cas-là ça fait peur, très peur. A réserver à un public averti.

Affiche américaine. Metropolitan FilmExport

One thought on “Little Children

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *