Jesse Pitt et Casey Ford
Les quelques mois de la vie de Jesse James, grand bandit américain, avant sa mort, assassiné dans le dos par "le lâche" Robert Ford, un "ami" du bandit.
L’Assassinat de Jesse James…est un film de 2h30. C’est un film d’un inconnu: Andrew Dominik. C’est un western, genre pas trop à la mode dernièrement. C’est un film dramatique sur la psychologie des deux personnages principaux, et non un film d’action comme certains se bornent à le croire. C’est aussi Brad Pitt dans un premier rôle surprenant face à un Casey Affleck, (malheureusement) encore assez inconnu du grand public. Pour toutes ses raisons, L’Assassinat…va être rejeté par le grand public. Pour toutes ces raisons, L’Assassinat…est un chef d’oeuvre.
Dans un champ de blé, Jesse James debout, malade, paranoïaque, un peu fou, loyal, fatigué. Derrière lui se profile Robert Ford, admirateur de Jesse depuis son enfance, il rencontre enfin son héros…qu’il abattra quelques heures plus tard d’une balle dans le dos. Pourquoi? Comment? A toutes ses questions, Andrew Dominik, pour son second film (applaudissements), tente de répondre. Mais sans prendre tel parti, sans juger et laissant une aura de mystère à cette histoire. L’Assassinat…n’est pas un blockbuster, n’en déplaise à certains. Il fait parti de ces films, rares, où beauté du paysage se mêle aux tourments de ces héros, loin des stéréotypes de cow-boys. Il y a quelque chose de beau, de nostalgique...de sombre aussi, de torturé, de tourmenté. Intelligent, L’Assassinat… retrace les quelques mois avant le coup de feu, terrible mais inévitable. Montre les défaillances de Jesse James. Dans sa dernière partie, quelques heures avant le coup de feu, la tension est à son comble. Mais Dominik ne rend jamais son oeuvre lourde ou trop larmoyante. Bien au contraire, grâce à la superbe musique, son film trouve des envolées lyriques et poétiques qui le classe loin des films américains "normaux". Ce qui est particulièrement réussi dans cet Assassinat, c’est le regard sur Robert Ford: le réalisateur ne le juge pas vraiment, nous le rendant à la fois attachant par moment, et aussi répugnant. Il dresse un portrait à la fois complexe et simple d’un homme qui, en fin de compte, rechercher une gloire qui le détruira intérieurement (il regrettera pendant longtemps son acte) et extérieurement (voir la fin de Bob Ford dans les dernières minutes du film). Une oeuvre à apprécier au cinéma pour l’admirer comme il se doit. Et sans tergiverser, on peut dire que ce qui porte le film sur toute sa longueur sont les acteurs. On garde en mémoire leurs visages, longtemps après l’avoir vu. Brad Pitt a là un magnifique rôle. Son meilleur depuis, avec son rôle l’année dernière dans Babel. C’est comme ça qu’on le préfère, Brad: aux antipodes de son allure de superstar. Mais il serait criminel d’oublier Casey Affleck, qui, avouons-le, en impose presque plus que Brad Pitt. Avec sa voix aigüe, ses allures tour à tour renfrognée et admirative. Doté d’une intensité tourmentée, timide et discret, il complète la prestation de Brad Pitt, charismatique, imposant mais lui aussi, torturé de l’intérieur. Les meilleurs scènes sont celles où ils se partagent l’écran, se complétant dans une harmonie douloureuse, traîtresse et mystérieuse. Il en est ainsi de ces deux hommes, James et Ford, qui se sont détruits mutuellement. A leurs côtés, on retrouvera les non-moins célèbres Sam Shepard, Sam Rockwell et Mary-Louise Parker.
L’Assassinat de Jesse James…est un film de 2h30. C’est un film d’un inconnu: Andrew Dominik. C’est un western, genre pas trop à la mode dernièrement. C’est un film dramatique sur la psychologie des deux personnages principaux, et non un film d’action comme certains se bornent à le croire. C’est aussi Brad Pitt dans un premier rôle surprenant face à un Casey Affleck, (malheureusement) encore assez inconnu du grand public. Pour toutes ses raisons, L’Assassinat…va être rejeté par le grand public. Pour toutes ces raisons, L’Assassinat…est un chef d’oeuvre.
Dans un champ de blé, Jesse James debout, malade, paranoïaque, un peu fou, loyal, fatigué. Derrière lui se profile Robert Ford, admirateur de Jesse depuis son enfance, il rencontre enfin son héros…qu’il abattra quelques heures plus tard d’une balle dans le dos. Pourquoi? Comment? A toutes ses questions, Andrew Dominik, pour son second film (applaudissements), tente de répondre. Mais sans prendre tel parti, sans juger et laissant une aura de mystère à cette histoire. L’Assassinat…n’est pas un blockbuster, n’en déplaise à certains. Il fait parti de ces films, rares, où beauté du paysage se mêle aux tourments de ces héros, loin des stéréotypes de cow-boys. Il y a quelque chose de beau, de nostalgique...de sombre aussi, de torturé, de tourmenté. Intelligent, L’Assassinat… retrace les quelques mois avant le coup de feu, terrible mais inévitable. Montre les défaillances de Jesse James. Dans sa dernière partie, quelques heures avant le coup de feu, la tension est à son comble. Mais Dominik ne rend jamais son oeuvre lourde ou trop larmoyante. Bien au contraire, grâce à la superbe musique, son film trouve des envolées lyriques et poétiques qui le classe loin des films américains "normaux". Ce qui est particulièrement réussi dans cet Assassinat, c’est le regard sur Robert Ford: le réalisateur ne le juge pas vraiment, nous le rendant à la fois attachant par moment, et aussi répugnant. Il dresse un portrait à la fois complexe et simple d’un homme qui, en fin de compte, rechercher une gloire qui le détruira intérieurement (il regrettera pendant longtemps son acte) et extérieurement (voir la fin de Bob Ford dans les dernières minutes du film). Une oeuvre à apprécier au cinéma pour l’admirer comme il se doit. Et sans tergiverser, on peut dire que ce qui porte le film sur toute sa longueur sont les acteurs. On garde en mémoire leurs visages, longtemps après l’avoir vu. Brad Pitt a là un magnifique rôle. Son meilleur depuis, avec son rôle l’année dernière dans Babel. C’est comme ça qu’on le préfère, Brad: aux antipodes de son allure de superstar. Mais il serait criminel d’oublier Casey Affleck, qui, avouons-le, en impose presque plus que Brad Pitt. Avec sa voix aigüe, ses allures tour à tour renfrognée et admirative. Doté d’une intensité tourmentée, timide et discret, il complète la prestation de Brad Pitt, charismatique, imposant mais lui aussi, torturé de l’intérieur. Les meilleurs scènes sont celles où ils se partagent l’écran, se complétant dans une harmonie douloureuse, traîtresse et mystérieuse. Il en est ainsi de ces deux hommes, James et Ford, qui se sont détruits mutuellement. A leurs côtés, on retrouvera les non-moins célèbres Sam Shepard, Sam Rockwell et Mary-Louise Parker.
Western mais pas que, plus drame et psychologie qu’action, la beauté du paysage et des scènes rendent cette oeuvre magnifique. Mais, on ne peut que le dire une nouvelle fois et le redire, tout le film repose sur les épaules de James/Pitt et Ford/Affleck. Le
premier est magnétique, charismatique, fragile et torturé. Le second est discret, admirateur, lâche, tourmenté et effrayé. La chose est dîte: Brad Pitt est un immense acteur, quoi que les mauvaises langues disent, et oui, Casey Affleck, est le frère de Ben, mais c’est également un acteur à part entière, un grand acteur. Qu’on se le dise.
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