Ca a plus de 10 ans mais pas une ride. Cedric Klapisch quelques années avant son Auberge Espagnole, montrait déjà son statut d’héritier du cinéma français. Huit-clos assumé mais pas génant pour la continuïté du scénario, Un Air de famille se promène dans la famille Ménard, archétype de la famille française. On retrouve des thèmes encore et toujours d’actualité et une société qui finalement n’a pas tellement changé. C’est cruel, vivant, dramatique, drôle, revigorant, intelligent, vrai, humain, inhumain, absurde…Le film repose sur ces 6 personnages principaux qui vont sur 1h50 se déchirer, s’engueuler, se balancer leurs erreurs et leurs quatre vérités à la figure et s’aimer. Ca pourrait paraître léger de faire tourner un film sur une famille mais ça ne l’ait jamais. Toujours juste, Klapisch signe une comédie dramatique qui laisse place à de nombreux moments de fous rires mais également d’attachement et de reconnaissance en ces 6 personnages, l’un pas mieux que l’autre. Mais pour que ce film marche il fallait dénicher le casting idéal, ce qu’a réussi une nouvelle fois le réalisateur: Jean-Pierre Bacri ronchon à souhait (un rôle qui lui colle à la peau), Agnès Jaoui, toujours très bien cette actrice, Wladimir Yordanoff, hilarant de cruauté, Catherine Frot, bourgeoise con-con qui ne fait que des gaffes,Claire Maurier, cruellement méchante, c’est ça qui est méchamment drôle et Jean-Pierre Darroussin, le seul pas de la famille mais absolument génial.
Un Air de Famille n’a pas à rougir ni de son réalisateur, ni de ses interprètes, ni de son ingéniosité qui oscille entre tendresse, méchanceté et cruauté. Ca n’ait jamais lourd, débile ou sans finesse. Cedric Klapsich confirme son statut de grand réalisateur et Un Air de Famille se place comme grand film français. Comme on n’en voit pas souvent. N’hésitez pas.
PandaranolUn article très intéressant, merci.
je me suis régalé devant ce film!
j’ai adoré ce film