Ca aurait pu être un film très cliché sur des amitiés qui à cause de la célébrité se déchirent. Une sorte de film pop-corn pour ados quoi. Mais c’est Catherine Hardwicke qui dirige le vaisseau et c’est Stacy Peralta, ancien Z-Boys qui a écrit le scénario. Les Seigneurs de Dogtown devient alors un portrait d’une jeunesse seventie’s doublée d’une reconstitution fidèle des idéaux de l’époque et peut se vanter de très belles scènes de skate. Filmant au ras du sol, la cinéaste s’attache à mettre en valeur les personnalités (complexes) de ces héros-skateurs et de montrer plus qu’une célébrité soudaine. Le film est très bien mis en scène, la bande son est super et il ne se perd pas en chemin, au contraire. Emile Hirsch la vingtaine lors du tournage, cheveux mi-longs blonds, chapeau vissé au crâne, air rebelle, nonchalance et décontraction cotôyant l’intensité et le trouble, est la révélation du film. On lui souhaite le meilleur du meilleur et une bonne route. John Robinson (Elephant) et Victor Rasuk donnent eux aussi le meilleur d’eux-mêmes et sont promis à une future grande carrière. Le film offre également une surprise dont nous devons absolument en toucher deux mots: Heath Ledger. Grand grand acteur, il est ici habité par des démons intérieurs. On vous laisse juger par vous mêmes.
Les Seigneurs de Dogtown est une sorte de biopic sans en être un, sur 3 jeunes californiens propulsés stars du skate. Le film est brillant, intense, intelligent, émouvant et passionnant. Heath Ledger fait montre d’un talent infini et Catherine Hardwicke peut se vanter d’avoir fait tourner trois futurs grands acteur: Victor Rasuk, John Robinson et Emile Hirsch (qui ne s’arrête pas de monter, la preuve avec Into the Wild et Speed Racer en 2008). Ce sont eux les Seigneurs du film.
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