Pirates des Caraïbes 3 – Jusqu’au bout du monde

Jack is back

Chow Yun-Fat, Geoffrey Rush et Johnny Depp. Buena Vista International

Certes ce Pirates des Caraïbes est un bon divertissement. Johnny Depp est truculent,
cabotinant, trahissant, chantant, devenant fou (il était déjà frappé, alors ça donne quelque
chose) et est la principale (et la meilleure) attraction du film. Après cette clôture d’une trilogie mondialement connue, on pourra le clamer haut et fort: les Pirates n’ont jamais
été aussi meilleurs que dans La Malédiction du Black Pearl. Voilà c’est dit.

Affiche américaine. Buena Vista International Affiche américaine. Buena Vista International

Le troisième volet des aventures de notre pirate préféré Jack. Will Turner et sa belle Elizabeth partent à sa recherche avec Barbossa pour regrouper les 9 Seigneurs de la Cour des Frères. Mais chacun visent son propre but et les trahisons se font légion.

Souvenez-vous. Johnny Depp, alias Jack Sparrow, debout sur les voiles, droit et fier, embrassant l’horizon de ses yeux de pirate. La caméra descend et dévoile un petit bateau en train de couler. On s’attendait à un navire impressionnant sous la houlette de son capitaine, on découvre une épave se noyant. D’un geste nonchalant, Sparrow sautait sur le quai, laissant son navire de fortune disparaître dans les eaux profondes de l’océan. La légende était commencé. Qu’en reste-t-il aujourd’hui? Pas grand chose. Le deuxième volet entamait une intrigue complexe, émaillé de batailles sur mers et sur terre, qui se poursuit dans ce troisième et dernier (normalement?) volet. L’histoire est encore plus complexe (il faut suivre) et s’étend sur 2h48 (un peu long). Si les décors et l’esthétisme travaillé du film sont un point fort, on peine à vraiment suivre les personnages principaux. Tout le monde trahit tout le monde, certains personnages n’apparaissent pas assez, Will Turner manque d’épaisseur psychologique et les moments drôles ne sont pas vraiment légion. Il faut le dire: on regrette le premier opus, fringuant, original, pirate, drôle, enlevé, intelligent, passionnant et frissonnant. On regrette ce qui faisait le sel de Pirates des Caraïbes, la malédiction du Black Pearl. La sauce ne prend plus. Gore Verbinski a voulu transformer cette histoire de pirates en un blockbuster impressionnant par ses effets spéciaux. Oui mais les effets spéciaux ne font pas tout. Il faut l’âme. L’âme de Jack Sparrow est resté dans le premier de la franchise à succès. Qu’il était beau le temps où un jeune premier s’acoquinait avec un pirate ripou et rock’n’roll pour sauver des bras du méchant Barbossa la jeune demoiselle en détresse (enfin pas tant que ça). Une histoire vieille comme le monde, mais qui marchait toujours. Surtout quand le grand Johnny Depp inventait un nouveau genre de personnage, à la fois intéressé, sans coeur, aimant le rhum, les bâteaux et les femmes, et prêt à tout pour servir ses propres intérêts. Johnny, ici, est une nouvelle fois cabotinant avec entrain. On ne voit que lui lorsqu’il est à l’écran, et malheureusement il ne l’est pas souvent souvent. Il est néanmoins l’attraction du film, le seul qui garde l’esprit "pirate". Il est aussi le meilleur acteur de sa génération (celle des 40 ans). Orlando Bloom et Keira Knightley sont biens, mais ne valent pas notre Johnny nationale, bien que leur personnages soient assez mals employés. Geoffrey Rush est lui aussi génial (c’est vrai qu’il nous manquait). Il forme avec Johnny le couple de pirates le plus inventif et le plus génial du cinéma. Pas un mauvais film, non, mais un film qui manque d’âme, de ce qui faisait le premier volet. Sauf pour la fin. On retrouve ici toute la démesure et la nonchalance du pirate Jack. Trompé une nouvelle fois par son ancien camarade Barbossa, il reprend la mer dans un petit bateau, avec une carte, fidèle à lui même, dérobée. Son compas dans une main, la carte dans l’autre, fredonnant une chanson pirate, il continue son voyage vers d’autres mers. Jack sera toujours Jack.

Jusqu’au bout du monde est un divertissement de haute qualité. Il est très bien fait dans les décors et les effets spéciaux, et promet plusieurs batailles (dont la dernière navale) plutôt impressionnantes. C’est parfois drôle (le duo Depp-Rush est fantastique) et l’intrigue est bien entortillée pour une histoire avec rebondissements. Trahisons, déclaration d’amour, alliances…les pirates tentent de survivre à Lord Beckett qui veut les rayer de la carte. Les pirates n’ont plus leur place dans ce nouveau monde, ils appartiennent à une autre époque. Voilà ce qui est dit dans le film. Et en effet, les pirates de ce troisième volet ne sont plus ce qu’ils étaient. Ce n’est que dans la dernière scène (pas celle après le générique avec Bloom et Knightley) avec Jack dans son mini-vaisseau, que les pirates redorent leur nom et renouent avec le premier volet La malédiction du Black Pearl. Non, l’esprit des pirates n’est pas mort. Il en reste un qui perpétuera la légende. Le Capitaine Jack Sparrow.

Affiche teaser américaine. Buena Vista International

3 thoughts on “Pirates des Caraïbes 3 – Jusqu’au bout du monde

  1. pirates des caraibesça c’est vrai je suis tout à fait d’accord avec toi Marie !!! Je suis fan de ce film mais c’est vrai qu’il est un peu long !!!

  2. Ouais je sais ce film n’est pas le meilleur de la trilogie mais bon pour une fin ils ont su faire un bon truc quand même et c’est vrai que serai « Pirates des Caraïbes » sans Jack ?
    Ce film était quand méme super méme si c’est vrai la durée était un peu longue
    Vive Orly et Johnny !
    Ta soeurette

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