La Faille est un thriller de bonne facture. Sauf que le réalisateur, Gregory Hoblit, ne va plus loin. La résolution n’est pas très propable, le film a son lot de clichés et souffre de longueurs. Au départ c’est pas mal, mais ça s’essouffle à l’arrivée. Au final c’est sans doute le carcan trop classique de l’histoire qui empêche ce thriller judiciaire de se démarquer des autres. Hoblit a tout de même su mener sa barque correctement en évitant les écueils mortels. Mais ce qu’il a fait de mieux, c’est son choix pour les rôles principaux : Anthony Hopkins face à Ryan Gosling. Dans leurs rôles, le premier est pervers de cruauté, tordu et n’a peur de rien. Le second est opportuniste, orgueilleux et s’en prend plein les dents. Mais les deux acteurs sont tout tous les deux animés d’un talent immense. Si Hopkins est fidèle à sa réputation qui n’a plus rien à prouver, on ne peut que se réjouir de la présence éclatante de Ryan Gosling, trop rare, véritable diamant brut du cinéma.
Le film vaut surtout pour son duel entre les très bons Hopkins / Gosling qui s’écartent du chemine habituel et apporte la folie et l’éclat requis à leurs personnages. Dommage que les conventions et le classicisme hantent ce long-métrage qui avec un peu plus de perversité et d’originalité aurait pu s’éléver beaucoup plus haut.
La Faille
Le crime était presque parfait
Ted Crawford a tiré sur sa femme lorsqu’il découvre qu’elle le trompe et l’avoue. Sauf qu’elle n’est pas morte. Willim Beachum, un jeune procureur opportuniste, se charge de l’affaire, la croyant déjà résolue. Mais Crawford va le manipuler et l’emmener dans un monde de faux-semblants auquel Willy va tenter de trouver la "clé".