Le postulat de départ était plus qu’intéressant: des habitants doivent survivre à l’attaque de vampires sur 30 jours. De quoi faire un survival oppressant et terriblement terrifiant. Sauf que voilà, malgré l’esthétique sombre et mystérieuse, 30 jours de nuit retombe comme un soufflé: les vampires ne font pas vraiment peur, on explique rien sur leurs origines, les clichés s’enchaînent, les personnages n’ont aucune psychologie…La palme revient de tout même au déroulement temporel : les 30 jours passent comme s’ils s’étaient passé 2 ou 3 jours. Pas crédible pour un sou. Pas vraiment film d’horreur, plus film d’ambiance ou thriller violent, le film de David Slade adapté d’une bande dessiné est classique. Josh Hartnett et Melissa George sont (trop) lisses en héros typiques de ce genre. Seul Ben Foster retient notre attention: dévoré par la folie, d’Otage à Alpha Dog, il fait montre d’un charisme étonnant. Il est le personnage le plus intéressant. Dommage que son personnage disparaisse en plein milieu du film. Le petit renversement à la fin nous interpelle, bien que le scénario en général souffre trop d’imperfections et d’incohérences. Mais le film évite le grand foutoir et reste assez sobre dans la mise en scène. Pas désagréable, mais pas nécessaire non plus.