Batman Begins

Badman

Christian Bale et Liam Neeson. Warner Bros. France
 

Bruce Wayne, après la mort de ses parents, est devenu le seul héritier de la famille millionnaire Wayne. Après avoir fait ses études, il part parcourir le monde, tentant de trouver une remêde à la corruption et la souillure qui règne sur Gotham City. Il veut venger ses parents et rétablir la justice…

En le revoyant pour la 3e fois à la télé hier soir – pour une fois qu’y a quelque chose de bien à la télé – j’ai réalisé que je n’avais jamais fait la critique. Chose faîte maintenant !

En démystifiant Batman, Christopher Nolan livre une vision humaine, juste et intelligente de l’homme chauve-souris. Sa genèse du super-héros qui n’en est pas un, tend à retracer point par point ce qui a fait de Bruce Wayne un Batman. Batman est l’un des héros de comics les plus intéressants car il n’a pas de pouvoirs, il n’utilise que des gadgets, et est donc plus vulnérable. Le meurtre de ses parents et son envie de les venger, fait de lui un héros sombre et tiraillé. Nolan le montre plus noir que blanc par son costume qui est plus terrifiant que rassurant. Même si Batman n’apparaît que plus d’une heure après le début du film, il ne se fait pas pour autant attendre: les démons intérieurs de Bruce Wayne suffisent à Nolan, qui comme toujours aime à mêler psychologie et finesse à film à gros budget (Le Prestige par ex). Si les scènes d’action, passages obligés du genre, sont classiques, il y a dans ce nouveau Batman un puissant souffle de noirceur et de souffre, qu’on aurait aimé plus développé mais attention, ça reste un blockbuster. Une réalisation plus nerveuse aurait été la bienvenue, mais Christopher Nolan compense avec un casting de rêve. Christian Bale, qui possède en lui-même une dualité qui le rend autant dangereux que mélancolique, prête ses traits à Batman, sans perdre son intégrité. Il est excellent. Michael Caine, Morgan Freeman et Katie Holmes sont eux-aussi parfaits dans leurs rôles. Tom Wilkinson en pourri corrompu et Liam Neeson, maître spirituel voulant rayer Gotham de la carte, dans des rôles où on ne les attendait pas, apporte leur touche classe, mais noire. Cillian Murphy, acteur géniallissime, se fond dans son personnage, ajoutant sa touche efféminée mais brillamment mystérieuse. Gary Oldman, enfin, en flic droit, est comme à son habitude illuminé de charisme, il en dégage. Heureusement que la plupart du casting est resté le même dans The Dark Knight qui va faire sensation, on en est sûr!
 

Affiche américaine. Warner Bros.

 

 

 

 

 

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