Black Snake Moan

Nympho et bluesman

Justin Timberlake et Christina Ricci. Paramount Pictures France

Rae est nymphomane. Alors quand son petit ami part à la guerre, elle devient folle et se jette dans la drogue, la boisson et le sexe. Lazarus, ancien chanteur de blues, est quitté par sa femme. Au matin, il découvre Rae, évanouie, laissée pour morte, en petite culotte, le visage tuméfié. Il la secourt. Mais quand il comprend qu’elle est nympho, une seule solution s’impose à lui: l’attacher à son radiateur et la soigner. S’ensuit une relation qui démarre fort entre deux êtres spéciaux.

Black Snake Moan pourrait gagner le prix du sujet le plus casse gueule de l’année. Sauf que non. Craig Bewer arrive à transformer un sujet plutôt hard en une comédie dramatique sur des êtres perdus. La mise en scène plutôt déjantée s’oppose à ces personnages. Là où le film prend réellement vie, c’est lorsque Lazarus retrouve Rae sur la route et l’emmène chez lui. Enfin de compte, la vraie histoire d’amour n’est pas celle entre Ricci/Timberlake mais entre Rae et Lazarus. Chacun s’épaule et s’entraide. Si au début c’est Lazarus qui décide d’aider Rae, Rae aide aussi le vieil homme, à sa manière. Le scénario, jamais poussif, parfois improbable mais toujours rythmé, laisse peu à peu la place aux personnages. Et au blues. Le duo Ricci/Jackson fait des étincelles. Pas vulgaire pour un sou, mais subtile comme on ne s’y attendait pas, Black Snake Moan est une bonne surprise. D’autant plus qu’elle offre à Christina Ricci, Samuel L.Jackson et Justin Timberlake de grands rôles. Là encore, le cinéma indépendant ne dément pas sa réputation: être le meilleur. Un film décalé mais sacrément original.

Affiche américaine. Paramount Classics

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