Les fantômes de Goya

Le film fantôme

Natalie Portman. Studio Canal

Pendant l’Inquisition espagnole à la fin du XVIIIe siècle, la jeune et belle Inès, muse du peintre Goya, est convoqué par le saint office. Accusée d’hérésie pour avoir refuser de manger du porc, elle est sur les ordres du frère Lorenzo, arrêtée et emprisonnée.

Un film bien pâle que voici. On peine à croire que c’est bien Milos Forman (Amadeus, Man on the moon…) derrière la caméra. La reconstitution historique est parfaite. Mais comment s’attacher à Goya, personnage inexistant, spectateur qu’on oublie facilement d’un désastre ? On apprend rien sur Goya, et en plus celui-ci aurait pu ne pas être là et le résultat aurait été à quelques détails près le même. On comprend que Forman a voulu mettre l’accent sur Lorenzo qui incarne la dualité historique de l’époque – d’abord écclésiastique, puis "reniant" la religion. Oui, mais là aussi impossible d’être en une quelconque emphatie avec Javier Bardem, grotesque, dans ce rôle caricatural et qui manque de profondeur. Les ellipses et le manque de rythme au récit finissent d’achever Les fantômes de Goya. Natalie Portman illumine de son charisme et de sa grâce en drame historique qui en manque cruellement. Si le film est froid et distant et évite toute émotion (le comble pour ce sujet), la prestation de Natalie Portman nous fait un peu frissonner. Elle est la seule qui fait passer quelque chose. Merci d’avoir été là.

Studio Canal

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