Go, go, go Emile Hirsch!
Speed Racer, un jeune pilote de course automobile, a ce sport dans la peau. Tout le monde veut l’avoir dans son écurie. Royalton le veut et est prêt à tout. Mais Speed refuse son offre. Celui-ci va alors tout faire pour le détruire…
Faut-il être coupable? Coupable d’aimer Speed Racer? J’avoue, j’ai beaucoup aimé ce film. Certes, il est très loin de la trilogie Matrix et ne supporte pas la comparaison. Mais tout de même, de là à le renier! Pas du très grand cinéma mais côté esthétique ça déchire. Coloré façon 60′ on en prend plein les mirettes. Surtout pendant les courses. On est tout simplement à fond, vivant avec Speed la course automobile qui se déroule sous nos yeux. Les frères Wachowski réalisent des prouesses techniques indéniables. Une bonne raison d’apprécier les courses de voiture sur grand écran. Le scénario est simple et aurait mérité plus de complexité ou du moins, un peu plus de noirceur et moins de bons sentiments, un peu plus comme Matrix. Mais Speed Racer se démarque totalement de Matrix: le premier accumule couleurs et motifs psychédéliques alors que le second voyait le monde en noir et gris. Forcément, la distance entre les deux films impressionne. Comment ont-ils pu passer de Matrix chef d’oeuvre et film culte du 20e siècle à Speed Racer film "japanisé" aux couleurs criardes? Le fait est que les deux frères n’ont pas perdu la main. Et révolutionnent une nouvelle fois le cinéma: sûr que les courses de voitures de Speed vont devenir cultes. Certes, on rigole et sourit parfois aux blagues du petit frère et de son chimpanzé mais les Wachowki auraient pu les sortir moins souvent – à la longue ça alourdit un peu le tout. Leur nouveau Néo, lui, est parfait. Il faut le dire, ils ont choisi Emile Hirsch. Mignon comme tout, il assure. Christina Ricci, Susan Sarandon et Matthew Fox aussi. La bonne nouvelle c’est que tous les acteurs ont accepté de rempiler pour d’autres épisodes. Vivement la suite!
Speed Racer remplit son contrat: l’esthétisme du film est sans appel, et les courses automobiles plus qu’impressionnantes. On regrette un scénario un peu trop simpliste et enfantin. Mais le côté japonais ressort encore plus que dans Matrix. On est également heureux qu’Emile Hirsch soit de la partie. Un peu décevant et incomparable par rapport à la trilogie culte, n’hésitez quand même pas. Ca fait tellement plaisir de regresser parfois!