Anne, 23 ans, mariée au seul homme qu’elle est jamais connu, mère de deux petite-fille, vivant dans une caravane, apprend qu’elle va mourir d’une tumeur très développée. Il lui reste quelques semaines, quelques mois…
Que dire de ce film touché par la grâce? Chaque seconde est porté par une mise en scène caméra au poing et des acteurs fabuleux. Le sujet qui tendait grand les bras à un mélo tire-larmes bouré de bons sentiments jusqu’à l’écoeurement, est ici traité avec poésie, intelligence, sentiments vrais. Pas de tricherie. Isabel Coixet, la réalisatrice espagnole, réalise un film bouleversant sur la mort, mais positif et optimiste. Une vraie claque comme on n’en attendait pas, transcendant son sujet de bout en bout par la finesse et la subtilité. Sarah Polley, lumineuse, porte le film sans jamais se laisser dépasser par son rôle, magnifique, forte et fragile. Scott Speedman et Mark Ruffalo sont excellents, complétant la grâce de Sarah Polley par leur luminosité à eux, plus brut mas tout aussi incandescente. Le reste du casting est au diapason (Alfred Molina, Amanda Plummer, Leonor Watling, Maria de Meideros et Deborah Harry). Ne reste que des moments sublimés, parfois oniriques, sans jamais tomber dans le pathos, juste un film dépouillé qui plus qu’une leçon de vie est un moment de cinéma rare et précieux. Ca s’appelle Ma vie sans moi, ne le manquez surtout pas.