L’euthanasie est un sujet complexe, qui débouche sur de nombreux débats. Le film de Alenjandro Amenabar n‘échappe donc pas aux critiques dont il est victime, ni aux nombreux débats qu’il a fait naître. Mais voilà, le film espagnol est lumineux et d’une simplicité poignante là où il devrait être noir et morbide. Et sans être trop appuyé, fait naître en nous un grand attachement pour Ramon et des larmes, forcément. Poétique et intelligent, Amenabar prend son parti pour Ramon, en le montrant en humain, souriant, énergique, pas abattu mais voulant mourir, parce que pour lui ce n’est pas une vie. Javier Bardem qui n’a plus rien du sex-symbol espagnol, est vieillit, cheveux gris et à moitié chauve, coincé dans son lit à la fois est magnifique dans sa dignité et terriblement émouvant. Une grande prestation entourée de très bons acteurs, dirigés avec précision et émotion.
Au final, on ne sait pas réellement qui a raison, si oui ou non il faut accepter l’euthanasie, si oui ou non Ramon a fait le bon choix, mais ce qui est sûr c’est que ce film sur un homme fort et souriant, malgré les épreuves et sa souffrance, parle d’un humain et d’un vrai qui s’est battu pour sa liberté. La liberté de mourir.
