Dans Paris

Frères de sang, frères de coeur

Marie-France Pisier et Romain Duris. Gémini Films

Alice Butaud et Louis Garrel. Gémini Films

Guillaume revient au domicile paternel, dépressif, après une rupture douloureuse. Son frère, Jonathan, lui, enchaîne les aventures. Portrait d’une famille parisienne façon Honoré.

On ne présente plus Christophe Honoré, cinéaste majeur du cinéma français contemporain (Les chansons d’amour, La belle personne). Honoré a la merveilleuse faculté de créer des univers entre modernité et Nouvelle-vague où les héros sont à la fois graves et légers. Deux mots qui pourraient résumer parfaitement le climat de Dans Paris. Le film traite de sujets subtilement tel que l’amour, le couple, la famille mais a des envolées légères et musicales, notamment à travers le personnage de Jonathan. Un  peu moins accessible que Les chansons d’amour, Dans Paris surprend grâce à son originalité à la fois moderne mais qui rappelle souvent Godard ou Truffaut (l’apostrophe de Garrel, par exemple). Si le film n’est pas une comédie musicale (même s’il y a une chanson), Christophe Honoré lui donne une musicalité superbe, où les phrases se transforment en mélodies, rythmées. Tout le film est construit sur ça, enchaînant dialogues dénués de sens (à première vue), surprenants ou drôles, parfois cruels. Guy Marchand, Marie-France Pisier, Romain Duris et Louis Garrel forment une famille déchirée, aimante et cruelle à ses heures, comme toutes les familles. Tous les acteurs sont parfaits, s’accordant parfaitement à la tonalité du film. Mention à Louis Garrel, sautillant, bondissant de légèreté, magnifique comme à son habitude et rythmant le film à lui tout seul. Romain Duris est aussi excellent en dépressif, abordant un rôle plus grave que d’habitude, mais très subtil.

Gémini Films
 

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