On ne sait pas ce qu’ils ont tous, ces acteurs à vouloir passer derrière la caméra. Etre devant ne leur suffit plus, il faut en plus qu’il s’improvise réalisateur. Pour certains ça marchent magnifiquement (Ben Affleck qui a surpris tout le monde avec l’excellent Gone Baby Gone), pour d’autres ça cassent. Pour Vincent Perez, qui signe ici sa deuxième réalisation, ça passe limite. Si l’histoire est plutôt mystérieuse, elle tombe rapidement dans le déjà-vu et les clichés du genre. On baille un peu, on s’ennuie pas vraiment, même si on devine vite ce qui va arriver. Il y a pourtant de bons éléments, mais la sauce ne prend pas. Peut-être à cause du manque de finesse et même d’émotion (David Duchovny qui s’effondre à peine à la mort de sa femme). Aussi parce que c’est pas très crédible (le fait que Duchovny croit Sam rapidement). Le film effleure quelques sujets qui auraient pu être intéressants à développer (la relation Sam-Benjamin). Si j’étais toi n’est qu’un film mineur, pas vraiment indispensable, qui se laisse regarder entre potes, rien que pour la prestation impressionnante d’Olivia Thirlby (vue depuis dans Juno) qui mène à elle seule l’heure et demie. David Duchovny qui est un bon acteur n’en fait pas des caisses, peut-être aurait-il dû s’affirmer plus. Comme la réalisation de Vincent Perez.
Assez d’accord. Incohérent mais à voir pour Olivia Thirlby, qui s’en sort magistralement bien malgré un rôle on ne peut plus casse-gueule.