1846. Le Five Points, un quartier de New-York, fait office de champ de bataille entre les Natifs (un gang d’hommes nés en Amérique et voulant préserver leur pays des étrangers) et les Lapins-Morts (des émigrés Irlandais). Lorsque Bill le Boucher, chef des Natifs, tue le prêtre Vallon, leader des Irlandais, il prend le pouvoir du Five Points. 16 ans plus tard, Amsterdam, fils de Vallon, revient après en avoir été éloigné, du quartier qui a vu mourir son père. Bien décidé à tuer Bill, il décide d’abord de s’approcher de celui-ci en lui cachant sa véritable identité.
Ce beau et grand film de Martin Scorsese est un pur plaisir de cinéma, comme seul le 7e art sait en donner. Fresque historique de 2h40 sur l’affrontement entre Bill le Boucher et Amsterdam Vallon (personnages fictifs mais plongés au coeur d’une réalité pas si lointaine que ça), Gangs of New-York est, avant tout, un film sur la naissance de l’Amérique. Celle-ci s’est construite dans le sang, la poussière et la violence de la rue. Pullullant de différents gangs, nationalités, Scorsese montre bien un pays qui se cherche, qui tente de se construire, de se créer. Bien sûr, ce ne sera pas beau à voir. Parce que pour prendre le pouvoir, certaines seront prêt à tout. C’est là qu’entre en scène, Bill le Boucher, personnage fascinant, mais cruel et sauvage, rongé par son ambition (et un peu sa folie aussi). Il traversera le film de sa silhouette longiligne, de sa moustache impressionnante et de son charisme terrifiant, symbolisant la violence et le racisme qui régnait à cette époque (et encore aujourd’hui, ce qui rend par moment l’oeuvre plutôt contemporaine, et qui pourrait expliquer certaines choses).
Voilà pourquoi le film a fait des vagues en Amérique. Martin Scorsese filme les cendres sur lesquelles ils ont bâti leur empire. Forcément ce n’est pas glorieux. Forcément certains s’insurgent.
Et pourtant, sans concession, il livre une sorte d’opéra noir au charme vénéneux magnifique et fascinant. C’est tellement dense, tant au niveau de l’histoire qu’au plan cinématographique, qu’il faudrait plusieurs visions pour tout voir, tout comprendre. Le traitement de l’histoire est linéaire, mais permet ainsi aux décors, aux costumes, à la mise en scène d’imploser dans une reconstitution dense et parfaite qui laisse sur les fesses. Quant aux acteurs, le cinéaste a fait des choix pas si évidents à première vue, mais lorsqu’on les voit ne font aucun doute: Leonardo DiCaprio pour sa première collaboration avec le maître. Fini le charmant jeune premier, il est un jeune homme plein de vengeance, de rage contenue (même si au début, un peu trop sage) qui s’impose face à un Daniel Day-Lewis gargantuesque, monstre sacré du cinéma. Son interprétation est impressionnante. Cameron Diaz, excellente même si un peu effacée vers la fin, Liam Neeson, Jim Broadbent en homme politique corrompu, Henry Thomas, Brendan Gleeson, John C.Reilly, tous des marionnettes face à un destin sanglant qu’ils ne pourront stopper. La machine est en marche. Le sang s’échauffe. Il y aura des morts, une guerre, des éclats de verre. Bienvenue en Amérique.
Martin Scorsese réalise un chef d’oeuvre avec cette fresque sur la naissance d’un grand pays: l’Amérique. Dans le feu et le sang s’affronte deux figures aussi fascinantes qu’elles sont destructrices: Bill le Boucher (Daniel Day-Lewis, imposant et excellent) contre le prêtre Vallon, puis contre le fils de Vallon, Amsterdam (Leonardo DiCaprio, très bon). Le combat est magnifique, violent. Chaque plan un petit bijou livré dans un écrin de verre. Il y a 170 minutes de film. Chacune est essentielle, immanquable. A dévorer sans modération.
One of mu favorite actors is DiCaprio. He is so talanted
Je suis un trés grand fan de Scorsese et j’ai trouvé que celui là est son moins bon de toute sa filmographie. Mais il reste un trés grand film. Et pour le défendre ce paucre Scorsese … je met la faute aux producteurs du films qui ont obligés Scorsese a raccourcir la dernière demie heure du film en dix. Car le hic du film c’est pour moi la fin … trop rapide ! Et puis quel tournage galère ^^ ! Enfin ça reste comme tu dis du grand cinéma … avec un Daniel Day Lewis incroyable, un DiCaprio dans son deuxième rôle interressant aprés le passage chez Speilberg dans Arrête moi si tu peux et carrément le meilleur rôle de Cameron Diaz !
Trés bon blog ! Je te souhaite une trés bonne continuation ainsi qu’un bon réveillon.