The Constant Gardener

La constance de Ralph Fiennes

Ralph Fiennes et Rachel Weisz. Mars Distribution

Ralph Fiennes et Pete Postlethwaite. Mars Distribution

Ralph Fiennes. Mars Distribution

Tessa Quayle, une avocate engagée, est retrouvée assassinée sur une route d’un petit village du Kenya. On accuse un ami à elle africain, très proche, qui a disparu après le meurtre et qui serait un supposé "amant". Justin, le mari de Tessa, est bien décidé à poursuivre le dernier combat de sa femme, ce pour quoi elle a donnée sa vie: la dénonciation d’une entreprise pharmaceutique.

Fernando Meirelles est aujourd’hui un cinéaste accompli et reconnu (présent en compétition au Festival de Cannes en 2008 avec le très dur mais excellent Blindness). Avec The Constant Gardener adapté d’un roman de John Le Carré, il faisait ses premiers pas en Amérique (ses précédents films avaient été tournés au Brésil). Ce passage d’un pays (et d’une autre façon de produire et de faire des films) à l’autre peut révèler le meilleur – des cinéastes majeurs (Inarritu par exemple) – comme le pire. Meirelles, lui, a un talent certain qui ne pâtit pas de la distance géographique.
The Constant Gardener est un triller dramatique, c’est dit, ayant la même volonté sincère, que Lord of War ou Blood Diamond. Malgré une histoire plutôt complexe pour le grand public, on accroche tout de suite. Déjà pour sa réalisation qui n’a pas changé dans Blindness (2008): caméra à l’épaule, luminosité, couleurs "spéciales" tirant sur le vert, travail sur la lumière, le montage…On reconnaît sa patte dès les premières minutes du film. En réalisant nerveusement, il permet de donner un rythme assez rapide qui appuie la tension dans laquelle va baigner Ralph Fiennes tout au long de sa recherche de la vérité, et au final, de son amour perdu.
Ralph Fiennes, parlons-en. Simple, embrassant son rôle au début d’homme timide, diplomate, calme et ne cherchant pas les vagues puis prêt à tout pour finir ce que sa femme a commencé, il est d’un naturel et d’une prestance déconcertante. Il y a quelque chose de profondément triste et brisé en cet homme en deuil. Amoureux fou de la belle Rachel Weisz, excellente actrice comme à son habitude, piquante et douce à la fois, il interprète surtout un homme déchiré par la perte de sa femme et les révèlations qu’il apprend au fur et à mesure de son enquête. La magnificence de cette histoire d’amour culmine dans les dernières minutes du film.

Et une révélation: et si au final, The Constant Gardener était simplement un beau film sur l’amour, l’amour dans toute sa passion, violent et destructeur qui ne peut pas survivre à la mort de l’autre?

Affiche française. Mars Distribution

 

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