Les amants malheureux
Carole, une actrice délaissée par son mari, tombe amoureuse d’un jeune photographe. Tous les deux vivent un amour passionnel.
Un film bien étrange que cette Frontière de l’aube, film sur l’amour fou qui ne connaîtra la paix que dans la mort. C’est à Philippe Garrel que l’on doit cette uvre aussi fascinante qu’hypnotisante, uvre qui a été sifflé à Cannes, à tort. On plonge rapidement dans ce Paris noir et blanc, mélancolique, où deux êtres s’aiment, trop peut-être, dans la folie, jusqu’à la mort. La Frontière de l’aube est un film profondément beau et déchirant, parfois maladroit (des longueurs dans la 2e partie) mais qui rappelle les grands films du muet. Après tout, pas besoin de longs discours, de paroles. L’amour de Carole et François s’en passent, fait d‘étreintes et regards, corps qui se frôlent, se font du mal et s’aiment. Amour destructeur, amour qui fait mal ("Tu sais ce qu’on dit dans les chansons, et bien c’est vrai.."), qui ne peut se passer de l’autre, amour incandescent entre ces deux êtres qui n’y survivront pas. L’amour est ici trop fort, si puissant qu’il rend fou et ne peut être vécu séparer.
La première partie est superbe. La deuxième moins. La sensualité et la fascination pour le couple s’estompe et seules les apparitions du fantôme de Carole dans le miroir provoquent du rythme. François tente de continuer, d’aimer à nouveau, une autre, qui tombe enceinte. Mariage, bébé, ennui. Carole revient le hanter. Le passé n’est pas mort, ils peuvent encore s’aimer, qu’importe que la mort les sépare. Le fait est bien que l’on ressort du film sans le vouloir vraiment, happé par ce Paris habillé de gris et d’ombres, où l’amour est tout, sans concessions. Tragédie romantique hantée par un Louis Garrel et une Laura Smet magnifiques, La Frontière de l’aube mérite qu’on s’y attarde, car prônant un cinéma original, puissant et douloureux où les ombres et les fantômes vivent.
La première partie est superbe. La deuxième moins. La sensualité et la fascination pour le couple s’estompe et seules les apparitions du fantôme de Carole dans le miroir provoquent du rythme. François tente de continuer, d’aimer à nouveau, une autre, qui tombe enceinte. Mariage, bébé, ennui. Carole revient le hanter. Le passé n’est pas mort, ils peuvent encore s’aimer, qu’importe que la mort les sépare. Le fait est bien que l’on ressort du film sans le vouloir vraiment, happé par ce Paris habillé de gris et d’ombres, où l’amour est tout, sans concessions. Tragédie romantique hantée par un Louis Garrel et une Laura Smet magnifiques, La Frontière de l’aube mérite qu’on s’y attarde, car prônant un cinéma original, puissant et douloureux où les ombres et les fantômes vivent.
