Lorsque Tom rencontre Summer, il en tombe follement amoureux. C’est comme ça, c’est le coup de foudre, celle qu’il avait attendu toute sa vie. Sauf que la jeune femme ne croit pas en l’amour, et ne cherche aucune relation sérieuse. Tom, cependant, ne se désarme pas, et tente de la conquérir.

Marc Webb, jeune réalisateur dont c’est le premier long-métrage, a réalisé avec (500) days of Summer une petite pépite du cinéma indé et pop, drôle, moderne, légère et pleine de charme. C’est donc un film sur un jeune homme qui rencontre une fille et en tombe amoureux. Enième comédie romantique? Définitivement, non. Car Marc Webb bouleverse tous les codes connus du genre et le réinvente. Construit en partie sur des flash-backs, le film débute sur la rupture de Summer et Tom, qui déprime gravement. Celui-ci va alors nous raconter son histoire, à sa manière. Webb filme avec beaucoup de justesse et drôlerie les relations de couples d’aujourd’hui et leur vision de l’amour. C’est un film de génération, la notre, tout simplement. Tom et Summer c’est un peu tout le monde, leur histoire c’est un peu la notre.
Rythmé et plein de couleurs, le film de Marc Webb surprend le spectateur de bout en bout, ne cédant à aucune convention. On ne saurait énumérer toutes les géniales inventions et utilisations du réalisateur: voix-off du narrateur, Tom qui danse en ville avec un petit oiseau de dessin animé, le split-screen… Ces (500) jours passent à une vitesse folle. On s’attache aux personnages, les principaux autant que les secondaires. Et la BO est à tomber par terre (The Smiths, Hall & Oates, Regina Spektor, Simon & Garfunkel, She & Him – le groupe de Zooey Deschanel-…). La grande réussite de Marc Webb, on ne le dira jamais assez, est d’avoir su mettre en scène une rupture camouflée sous une romance. Oscillant entre légèreté et gravité, bouillonnant de vie, on tombe amoureux de (500) jours ensemble. Et le couple phare n’y est pas pour rien: Joseph Gordon-Levitt (excellent acteur découvert dans Brick) est craquant et à fleur de peau, et la belle Zooey Deschanel et ses grands yeux bleus sont renversants. Ils illuminent le film.