Première apparition de Heath Ledger, dans ce qui sera son dernier film: un homme pend, la corde au cou, à un pont. Mort, pense Valentina (Lily Cole, une révélation) et le reste de la troupe. Mort comme le jeune acteur, décédé dans une chambre il y a presque 2 ans. La troupe du Docteur le sauve, et là, ô miracle, Tony (c’est le nom du personnage) « ressucite »: il s’était en fait mis un un petit tuyau creux dans la gorge pour laisser passer l’air et survivre à la pendaison. Pirouette magnifique de Heath Ledger, hommage plein d’amour et de tendresse de Gilliam. « Nothing is permanent, not even death » (Rien n’est permanent, pas même la mort) nous dira plus tard Johnny Depp, première transformation de Tony. Des barques illuminées rendant hommage aux morts traversent également un ruisseau, une photo de James Dean, l’éternel adolescent figé à jamais dans toute la beauté et la jeunesse de ses 24 ans, nous rappelle que la mort se fout de l’âge. Dans ce conte moderne, la mort est là, omniprésente, centre du film à travers son histoire (Parnassus qui a parié avec le diable pour gagner l’immortalité) et son héros qui se confond avec l’acteur décédé en plein milieu du tournage.
Après avoir recherché l’immortalité, Parnassus avait parié sa fille contre la mortalité, pour pouvoir vivre avec la femme qui l’aime. Car l’éternité, c’est aussi voir mourir ceux qu’on aiment, qui ne peuvent vous suivre. Alors arrive le beau Tony (Heath Ledger, magnifique), charmeur, séduisant, amnésique aussi, qui pense pouvoir sauver la belle Valentina des griffes du diable. Toute la démesure de Gilliam s’impose dans ce film esthétiquement magnifique: le mélange du monde moderne et le style « moyen-âgeux » de la troupe de Parnassus; les mondes derrière la porte…Poétique, onirique, extravagant, Terry Gilliam nous emporte dans ce monde merveilleux. La transformation de Tony-Heath Ledger en Johnny Depp, Jude Law et Colin Farrell, ne choque pas, mais au contraire s’incruste très bien dans l’histoire qui regorge d’idées et d’inventivité. Les trois acteurs, excellents, représentent chacun une facette de Tony, personnage ambigu et fascinant. Et Christopher Plummer incarne un génial Docteur Parnassus que la passion du jeu a emporté trop loin. Face à ces génies du cinéma, il faut souligner la présence du jeune Andrew Garfield qui avait explosé dans le bouleversant Boy A. On est ravi de le revoir.
L’Imaginarium du Docteur Parnassus est un conte superbe de Terry Gilliam qui nous prend dans ses filets pendant 2 heures. Dernier film de Heath Ledger, incomplet, le cinéaste a réussi à en faire quelque chose de terriblement prenant et beau (décors, effets spéciaux…) où rêve et mort s’entremêlent dans un monde noir mais plein d’espoir. A ne pas rater au cinéma.
Un excellent film et une très bonne prestation des acteurs !
C’est une révélation pour moi, enfin non, pas vraiment, je connaissais la plupart des acteurs et adorait déjà Terry Gilliam mais je sais pas, j’ai totalement adhéré à ce film qui a pourtant reçu des critiques assez froides =x !
C’est le film qui m’a donné envie de faire mon blog et c’est ainsi que je l’ai commencé !
Un film géniale qui fait rêvé et pas un film dépourvu de sens comme certains pourrait le dire.
En attendant l’histoire de Don Quichotte de Terry Gilliam et avec Johnny Depp, je m’acheterait bien l’Imaginarium dés sa sortie en DVD !
Bonsoir Keira3 : très bonne critique pour un des plus beaux films de Terry Gilliam et malheureusement dernière excellente interprétation du grand Heath Ledger qui manque cruellement. Content de connaître ton blog, très intéressant par ailleurs, à très bientôt !!!