La Route

On the road

Viggo Mortensen et Kodi Smit-McPhee. Metropolitan FilmExport

Viggo Mortensen et Kodi Smit-McPhee. Metropolitan FilmExport

Charlize Theron. Metropolitan FilmExport

 

Un homme et son fils errent dans un monde dévasté, apocalyptique. Un jour, la terre s’est transformée: des éclairs, puis plus rien, plus de vie animale et végétale, juste la poussière et la mort. Les hommes doivent survivre depuis maintenant 10 ans. La peur les ronge, les détruit. Aucun espoir ne semble en vue…

Adapté du très beau roman (bien qu’un peu lent peut-être) de Cormac McCarthy, La Route est un très beau film. Chose n’est pas coutume, une bonne adaptation. Alors que les Coen avait adapté un McCarthy avec humour noir et cynisme (No country for old men), le film de John Hillcoat baigne dans une ambiance noire, pessimiste et désespérée. On retrouve dans ce film apocalyptique, un peu du Blindness de Meirelles. C’est une sorte de film d’horreur habité par des monstres, non pas des zombies ou autres créatures imaginaires, mais bien des hommes et des femmes, de chair et de sang. Un homme, donc, et son petit garçon marchent sur la route, tirant un caddie, leur seul espoir, leur « maison ». Au moindre bruit, craquement, leur sang ne fait qu’un tour, l’angoisse est là, palpable, c’est un peu comme si on était avec eux, sur cette route poussiéreuse et qui n’amène nul part. Le danger, ce sont les autres, ceux qui vous volent, ceux qui vous tuent et vous mangent. Déshumanisation totale de l’être humain. Manger ou être manger. Sauf que nos deux personnages sont des gens biens, ils portent le feu en eux, et tentent juste de survivre. Quelques flash-back nous ramènent en arrière, du tant où sa femme (Charlize Theron) était vivante, avec eux, avant de disparaître dans l’obscurité. Quand à l’origine de tout ça, rien n’est dit, ni dans le livre ni dans le film, et ça n’a pas d’importance. Le but est de nous confronter à nos propres angoisses, à notre propre moralité et humanité. Malgré ces décors froids, déserts, terrifiants (mais magnifiquement retranscrit à l’écran), le film trouve sa lumière en la personne du petit garçon, Kodi Smit-McPhee et de son père Viggo Mortensen, superbes de vérité et de finesse. Un drame dépouillé, brut et dur, qui prend à la gorge dès le début (que l’on n’ait ou pas lu le livre). Et qui nous laisse avec cette angoisse folle: que ferait-on si ça nous arrivait à nous?
 

Kodi Smit-McPhee et Viggo Mortensen. Metropolitan FilmExport

Metropolitan FilmExport

 

 

 

 

 

2 thoughts on “La Route

  1. J’ai été envouté par ce film, c’était une des bonne surprise de cette fin d’année, je l’ai vu à la base pour notre cher Viggo Mortensen mais, j’ai été traumatisée par ce film, depuix trois semaines je ne fais que d’y repenser, un film beaucoup plus réaliste que beaucoup sur une monde post-apocalyptique, on est content de voir des voitures et du monde en ressortant de la salle de cinéma, c’est certains.
    Un film éprouvant mais magnifique.

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