Negar et Ashkan viennent de sortir de prison et décident de monter un groupe de musique indie rock. Mais comme il leur est impossible de jouer à Téhéran leur musique, ils doivent partir. Aidés de Nader, ils cherchent d’autres membres pour leur groupe ainsi que les papiers leur permettant de quitter le pays pour l’Angleterre.
C’est un cri d’amour, une ode à la musique et à la liberté. Parce qu’on leur interdit de faire la musique qu’ils souhaitent, Negar et Ashkan doivent quitter leur pays, s’exiler pour vivre leur rêve. Bahman Ghobadi filme caméra à l’épaule, illégalement, il filme tout, la misère, la colère, le désespoir, l’abandon, l’amitié et les espoirs aussi d’une jeunesse. Ce qui fait de ces Chats une uvre sincère, poignante, politique, qui révolte et qui chante la liberté comme personne. A travers l’histoire du groupe Take it easy hospital, on découvre les milieux underground de la ville que l’on parcourt. On découvre une jeunesse censurée, qui fait de la musique en sous-sol, cachée. Se cacher pour jouer de la musique, une chose impensable aujourd’hui mais qui existe pourtant. Pourtant l’espoir ne les quitte jamais, ils avancent sans relâche, préparent même un concert clandestin pour payer leurs visas et passeports. Bahman Ghobadi signe un film avant moderne qui s’adresse à toutes les jeunesses. Sa réalisation clipesque entre d’ailleurs en parfaite osmose avec le propos. Il faut alors réunir tous ces fragments, ces instants volés que Ghobadi a réussit à capturer, et les mettre bout à bout pour avoir un panorama d’ensemble. Qui se ternit doublement avec la fin pleine de désespoir et de douleur du film. Parce que pour le moment, il n’y a pas d’avenir radieux pour la jeunesse iranienne. Et pour tous ceux qui veulent « défoncer les portes », comme le dit un personnage du film. En tout cas, Bahman Ghobadi en défonce des portes avec film tourné en seulement 17 jours et sans autorisation. Il est la voix de la jeunesse. Jeunesse représentée par plusieurs groupes underground, mais surtout Negar et Ashkan de Take it easy hospital. Leur musique défonce tout elle aussi. On attend plus qu’un CD.
trop belle la maniére de le filmer!