Le fabuleux destin de Bazil
Une fusillade devant le vidéo-club où il travaille, et Bazil se retrouve avec une balle perdue dans la tête, vivant, mais pouvant mourir à tout instant. Après être sorti de l’hôpital, il se retrouve SDF et rencontre une "famille" de sans-abri qui le prend sous son aile. Mais un jour, en faisant la tournée du quartier, il découvre les locaux des marchands d’armes qui ont vendu les balles, celle qu’il a dans sa tête, et celle qui a tué son père quand il était petit. Décidé à se venger, lui et ses amis vont affronter les marchands de la mort.
Après l’atroce et horrible Cinéman
(de Yann Moix avec l’agaçant Franck Dubosc), j’ai essayé de relever
le niveau avec le dernier Jean-Pierre Jeunet, Micmacs à
tire-larigot. Certes, le niveau est plus élevé, mais cela reste
bien en deçà des précédents films du monsieur (Amélie Poulain
pour ne citer que lui). En effet, l’intrigue du film est trop
simpliste, trop manichéenne: les bons contre les méchants.
Résultat, on tombe vite dans l’overdose de bons sentiments et de
niaiserie. Mais surtout c’est le vide d’émotion qui tue le film: on
ne ressent rien, on ne rit pas, on ne pleure pas, on regarde défiler
l’histoire sans vraiment rentrer dedans, et on l’oublie dix minutes
après. Pourtant, Jeunet avait des atouts tel qu’un casting en or,
Dany Boon, Julie Ferrier, Nicolas Marié, Dominique Pinon, Omar Sy,
André Dussolier, qu’il n’exploite pas assez (certains personnages
laissés un peu derrière). Mais la sauce ne prend pas vraiment, malgré un
peu de poésie, un zeste de charme, Humphrey Bogart et de bonnes
intentions.