Depuis que le monde entier sait que Tony Stark, patron de Stark Industries et playboy à ces heures, est Iron Man, tout le monde veut lui arracher son secret. Le gouvernement américain en premier, qui souhaiterait bien savoir comment fabriquer d’autres armures de fer. Pendant ce temps, un homme russe cherche à tuer Tony Stark.
Pourquoi aime-t-on Iron Man 2? Ce n’est certainement pas pour le trait manichéen, ni les dialogues pas très élevés. Ni pour son scénario assez cliché et prévisible étiqueté "blockbuster américain". Ni même pour sa bataille finale, riche en explosions mais dans laquelle la confrontation tant attendue entre notre cher héros et le vilain est torchée en deux minutes chrono (quel dommage!). Et ce ne sont pas les incohérences toutes plus grosses les unes que les autres (l’armure de Iron Man a la grandeur d’une petite valise) qui vont nous convaincre. Pourquoi prend-t-on alors un plaisir fou, presque coupable, à voir à ce deuxième opus, pour moi bien meilleur que le premier? Un mot, ou plutôt trois: Robert Downey Jr, alias Tony Stark, alias Iron Man. Notre héros de fer est encore plus narcissique que jamais, doté d’un égo surdimensionné et toujours aussi classe, cynique et drôle. Ce mec, c’est une attraction à lui tout seul. Grâce à lui, Kiss Kiss Bang Bang et Tonnerre sous les tropiques sont devenus quasiment cultes, dans Zodiac il crève l’écran et il a même dépoussiéré Sherlock Holmes. Dans la peau de Tony Stark, millionnaire séduisant et cynique qui se transforme en Iron Man, il est parfait. Il a cette classe que n’ont que les grands, il cabotine et s’en fout, en gros, il s’éclate et c’est génial. Il faut dire que Jon Favreau lui a donné du répondant avec un casting de premier choix. Mickey Rourke, le grand, l’unique, qu’on est content de retrouver malgré un rôle un peu léger par moment. Et puis Sam Rockwell, acteur ultra-charismatique (souvent relégué aux rôles de méchants), qui se révèlera être le vrai danger. Samuel L.Jackson en Nick Fury vient faire de la promotion pour The Avengers (prévu pour 2012) avec une Scarlett Johansson en forme. Et évidemment Gwyneth Paltrow (Pepper Potts) est de retour, sans elle Tony Stark ne serait rien.
Bien que le final soit un peu bâclé, bien que l’intrigue soit "facile", le divertissement tient bon grâce à son casting en or qui arrive à s’équilibrer face à un Tony Stark (Robert Downey Jr.) narcissique au possible. On a évidemment vu mieux parmi la foule de super-héros et de héros pas très super qui déferlent. Mais lequel a autant de classe que Stark?
Que pourrais-je dire de plus à part: oui! Trois fois oui! Si l’on aime Iron Man, c’est évidemment pour Tony Stark et, par extension, pour Robert Downey Jr, dont tu as su faire un portrait des plus efficaces. Comment ne pas adhérer? So smart!