Doug MacRay braque des banques et des fourgons avec sa bande, sans s’être fait jamais arrêter, et ce, depuis quelques années. Leur manière d’agir est quasi-parfaite: pas de traces reconnaissables, pas d’empreintes, rien qui pourrait les trahir. Sauf que lors de leur dernière mission, la bande a pris un otage, Claire Keesey (relâchée peu après), et tiré sur un homme. Alors que le FBI se rapproche d’eux, Doug doit surveiller Claire, jugée menaçante si elle arrive à les reconnaître. Mais Doug et Claire deviennent rapidement plus que de simples amis…
Il ne fait pas bon être banquier à Charlestown, quartier mal-famé de Boston où être braqueur de banque se transmet de pères en fils. Boston, ville où a grandi Ben Affleck et théâtre de ses deux premières réalisations, Gone Baby Gone (2007) et The Town. Sa première réalisation (avec Casey Affleck dans le rôle principal) avait été une vraie surprise il y a quelques années, car sincèrement de Ben Affleck réalisateur, je n’attendais pas grand chose. En effet, en tant qu’acteur j’ai toujours trouvé Ben Affleck trop pâle, pas assez charismatique, et je ne donnais pas très cher de sa récente carrière de réalisateur. Stupéfaction donc, car Gone Baby Gone est excellent. C’est donc beaucoup plus confiante que je suis allée voir The Town, un thriller où il n’est plus question d’enlèvement d’enfant mais de braquages de banques.
Sans être au niveau de GBG (le scénario était tout de même tiré d’un roman du maître Dennis Lehane), son nouveau film reste de très bonne qualité et le plus gros reproche que l’on peut lui faire est d’être très (trop) classique dans son intrigue (un braqueur qui s’éprend de sa victime et décide de "raccrocher" pour changer de vie avec celle qu’il aime) ainsi que dans son final, assez prévisible et pas assez original (dommage). Mais il faut reconnaître à Ben Affleck un bon sens du rythme pendant tout le film, et malgré le côté déjà vu de la trame, on est très rapidement happé dans The Town. Les scènes de braquages et de course-poursuites sont passionnantes et les personnages intéressants (ce qui est en partie dû à l’excellent casting). Il est donc question dans The Town de braquages, d’amour mais aussi d’amitié et de rédemption, ces deux thèmes du film étant les plus intéressants (notamment dans la relation entre Doug et James, ainsi que ce côté tragique qui fait que les personnages s’enfoncent de plus en plus dans une situation qui finira forcément mal). The Town est un film noir, aux faux airs d’un James Gray (à qui l’on doit les très grands films The Yards, La nuit nous appartient, Two Lovers), qui confirme tout le bien que l’on pensait de Ben Affleck réalisateur.
Ben Affleck a su bien s’entourer pour ce second film. Si lui-même est toujours à son habitude un peu fade (contrairement à son frère Casey Affleck, électrique), le casting général fait (presque) oublier cela: Jérémy Renner, inquiétant mais charismatique, Rebecca Hall, parfaite, Blake Lively, jeune actrice à suivre, Jon Hamm, Chris Cooper, Pete Postlethwaite et Titus Welliver (déjà dans Gone Baby Gone).
J’ai adoré!!! Très noir et pas si « déjà vu » je trouve. Par contre pas d’accord avec toi, j’ai toujours trouvé Ben Affleck assez mauvais acteur et palot comme tu dis mais je toruve qu’il se révèle dans ce film
C’est marrant je parle de James Gray aussi dans ma critique de The town, mais au final je suis moins généreux que toi.