Harry Potter au cinéma, jusqu’à aujourd’hui, ça n’a jamais été très brillant (excepté l’épisode 3 de Alfonso Cuaron qui, quittant enfin l’enfance très kitsch de Colombus, entrait dans un monde plus noir, plus sombre, plus adulte). Les trois suivants étaient très mauvais (le 4 de Mike Newell et les 5 et 6 de Yates) et on ne donnait pas cher de la peau d’Harry Potter. C’est donc avec un mélange d’excitation (c’est le dernier Harry Potter quand même!) et d’amertume (David Yates va-t-il encore se rater?) que l’on entre voir le dernier HP, ou plutôt l’avant dernier (puisque l’épisode 7 est découpé en 2 parties).
David Yates, après deux adaptations désastreuses, s’est calmé : son film est plus posé, plus sombre aussi, moins de surenchère d’effets spéciaux, mais plus d’intensité, de noirceur (c’est aussi sans doute le fait d’avoir coupé le livre en deux qui permet une meilleure adaptation, bien que chacun sait que cette initiative est avant tout commerciale). Si évidemment il manque des choses, des détails parfois (bon, allez, je vais pas chipoter), l’adaptation de la première partie du 7e roman s’avère honorable, malgré quelques maladresses du scénario (la scène de la danse entre Harry et Hermione, too much).
Les premières scènes donne le ton du film: "These are dark times, there is no denying" clame le Ministre de la magie (Bill Nighy) pendant qu’en parallèle nos trois héros se préparent au pire (Yates a eu la bonne idée de rajouter la belle scène où Hermione "s’efface" de la mémoire de ses parents). Le ton est plus adulte, plus noir, on est loin des querelles amoureuses du 6, enfin Harry Potter a grandit. HP 7 est une sorte de road trip mélancolique (et métaphore du passage de l’adolescence à l’âge adulte) sur la très belle musique d’Alexandre Desplat, où notre trio affronte ses peurs, ses doutes, ses hésitations (chose assez rare dans un divertissement grand public et grand spectacle mais qui n’est pas me -nous- déplaire)…Harry, Ron et Hermione fuient les villes, Poudlard, et la domination grandissante de Voldemort, pour essayer de poursuivre la quête de Dumbledore : trouver et détruire les Horcruxes. Fuite sans but précis, errance dans la campagne anglaise, introspection, angoisse, rancur, les personnages semblent dans une impasse (une belle scène où le trio fuit pendant qu’une voix égrènent le noms des disparus et capturés par Voldemort), avant que l’espoir ne renaisse pas bribes…
David Yates a réussit (enfin) à trouver l’équilibre entre action (par ailleurs scènes très bien réussies) et moments moins mouvementés (introspection des personnages), sans pour autant que le rythme ne faiblisse. Le film gagne ainsi en intensité, l’atmosphère est plus étouffante (cela étant contrebalancé par des pointes d’humour régulières). Harry Potter et les reliques de la mort ne se veut plus comme un simple divertissement grand public (influence de Nolan qui a révolutionné le cinéma en prouvant qu’il est possible de marier film à grand spectacle et film plus intimiste, plus subtile, plus intelligent), mais comme un film noir sur la résistance face à l’oppression (Voldemort et ses sbires). C’est une guerre qui se livre, les corps ploient, tombent, et l’issue de ce combat risque d’être grandiose (à voir dans la partie 2). Harry Potter et les reliques de la mort – Partie 1 est en cela véritablement frustrant : beaucoup de personnages secondaires n’apparaissent que quelques minutes (en même temps, difficile de les intégrer plus sans noyer le récit), et puis surtout, le film se termine trop tôt (pour une fois!), en plein milieu de cette course haletante contre la mort, et il nous faudra attendre le 13 juillet pour découvrir la suite – et fin – des aventures de notre trio sorcier préféré.
Quand au casting, le jeu des trois acteurs principaux (Daniel Radcliffe, Emma Watson, Rupert Grint) a vraiment évolué et gagné en maturité. Mais le grand plaisir de ce nouvel opus vient de la présence de grands acteurs britanniques au casting : on retrouve Bill Nighy, Peter Mullan, Rhys Ifans, et les habitués Helena Bonham Carter, John Hurt, Alan Rickman, David Thewlis, Brendant Gleeson, souvent de manière trop brèves malheureusement. Mais il reste encore un ultime film, et nous en retrouverons certains.
David Yates n’est évidemment pas Christopher Nolan, mais il a ici réussit à rehausser le niveau de la saga après trois volets décidément bien mauvais. Harry Potter et les reliques de la mort – Partie 1 trouve le juste équilibre et offre quelques belles scènes (dont celle du conte) à un public qui n’y croyait plus. Le film n’est pas exempt de maladresses ou de défauts, mais je pense que vu la rareté de la chose, il ne faut pas hésiter à vanter les mérites de cet avant dernier opus. Suite et fin le 13 juillet 2011 en salles…
Carrément d’accord avec toi Manon, c’est le meilleur, beaucoup de choses y sont qu’on regrettait vraiment dans les autres films, et les scènes « en plus » qui m’énervaient dans les autres films, m’ont plût ici ! En même temps, c’était quand même dur de faire pire que le 6 ! Et je suis amoureuse du conte des trois frères, les dessins sont magnifiques et pas « grand public-niaiseux » comme ‘on attendrait dans une grande production !
Bisous ! (et bon stage ^^)
Excellentes photos. J’adore ce film.
le nouvelle films de H. Potter a de bonnes critiques
bien que j’adore le nom de ton blog !!! (garden state quel film extraordinaire) je dois cependant m’insurger face à ton commentaire !!
je ne te connais pas, je ne sais pas quel âge tu as, mais si tu as plus de 15 ans, je vois pas comment tu peux aimer ce film !! je suis pour ma part un fan d’Harry Potter j’ai lu tout les livres et j’adore replonger dans le merveilleux monde de la magie mais dans ce ce film on a l’impression que David Yates nous présente son Book, tout heureux de nous présenter ses beaux paysages !! pis alors je parle pas des dialogues qui sont d’un pathétique à vouloir se cacher au profond de son siège pour faire croire qu’on est pas assez débile pour être aller voir ce film. En effets les dialogues sont nul vide de sens, avec des phrase littéralement adressées aux enfants qui arrivent parfois de façon incongrues et qui laissent même à croire que les acteurs ne savent pas quoi répondre !!!
si je reconnais le travail artistique (notamment grâce aux effets spéciaux) je rejette vivement le travail cinématographique, David Yates ne sera jamais un grand réalisateur