Mais qui a tué Laura?
Qu’est-ce que cache ce prénom, Laura, à priori ordinaire? Un grand film, pour sûr, vertigineux, fascinant et une héroïne éclatante de grâce incarnée par la non-moins lumineuse Gene Tierney. Le film commence lorsque Laura est retrouvée morte à son appartement. D’elle, on ne sait pas grand chose, seulement qu’elle a laissé derrière elle un fiancé, un ami proche (secrètement épris d’elle) ainsi qu’un tableau la représentant, centre de tous les fantasmes. Et qu’elle était belle, plein de grâce, douce, délicate….Les superlatifs s’enchaînent sur Laura, personnage dont on est fasciné avant même de la voir (tout comme le policier enquêtant sur sa mort et s’éprenant de ce beau fantôme). Mais qui donc l’a tué? Que c’est-il réellement passé? Les pistes s’entrecroisent, se brouillent, la vérité n’est pas si simple, les masques tombent et Preminger n’hésite pas à bouleverser toutes nos certitudes (rêve ou réalité?)…Beau et élégant polar noir des années 40, Laura de Otto Preminger est un classique instantané, de part l’intensité et la réussite de son scénario surprenant, ses personnages, son ambiance noire et sombre et sa mise en scène. Un chef d’uvre, tout simplement.