Scott Pilgrim vs the World

An epic of epic epicness

 

Michael Cera. Universal Pictures International France
 

 

Jason Schwartzman & Mary Elizabeth Winstead. Universal Pictures International France

Scott Pilgrim tombe amoureux de Ramona Flowers, une jolie américaine aux cheveux teints et qui travaille chez amazon, qui cache quelque chose que Scott ne va pas tarder à découvrir….Pour pouvoir sortir avec elle, Scott devra affronter ses 7 ex-petits copains maléfiques !

 

 

Michael Cera. Universal Pictures International France

Scott Pilgrim, c’est un peu le syndrome Watchmen (Zack Snyder, 2009) : un film qui sort des sentiers battus en s’assumant complètement et qui malheureusement ne trouve pas son public (tout en étant mal distribué). Futurs films cultes? Sans doute, du moins je l’espère.

Avant d’être un film réalisé par le petit génie Edgar Wright (Shaun of the dead, Hot Fuzz), Scott Pilgrim est une série de romans graphiques créée par le canadien Brian O’Malley. Des romans graphiques qui ne ressemblent à aucun autre mélangeant manga, BD, références à la pop culture et aux jeux vidéos pour le plus grand plaisir de ses lecteurs. Et heureusement le film de E.Wright garde cet esprit geek décomplexé et assume son côté « n’importe nawak » jusqu’au bout. Malgré le défi d’adapter en un film de moins de deux heures les six romans graphiques de O’Malley, Wright s’en sort très bien et son Scott Pilgrim n’a pas à pâlir de son double de papier.

On regrettera tout de même que les combats s’enchaînent à toute vitesse vers la moitié du film : cela empêche le rythme de faiblir, mais les personnages sont moins approfondis et certains ne font que de brèves apparitions. Il est difficile de parler de cet OFNI (objet filmique non identifié) qui invente – oui, carrément – un nouveau cinéma qu’on ne saurait pour le moment définir. Outre son esthétique, le film a une mise en scène particulière, aiguisée et originale, façon jeu vidéo live (des vies s’affichent sur l’écran, des onomatopées de BD et j’en passe). Tout ça est débordant d’idées, complément fou (mais assumé) et ultra-créatif. Edgar Wright n’a pas néanmoins lésé les dialogues (il n’y a pas que de l’action, je vous rassure) – tous excellents – et les bons mots sont légions. Il faut dire aussi que les personnages sont tous drôlement attachants et hauts en couleur. La perle revient tout de même au colocataire gay de Scott, Wallace Wells, interprété par Kieran Culkin (déjà dans le comic, Wallace était un des meilleurs personnages).

Mais au travers de ses nombreux artifices visuels, c’est avant tout un film sur la jeunesse actuelle, une quête amoureuse façon 21e siècle et un (super/anti)-héros des temps modernes, j’ai nommé Scott (joué par un Michael Cera qui n’est pas vraiment le Scott Pilgrim idéal – celui-ci étant censé être un tombeur,  pas trop le genre de Cera -, mais le jeune acteur arrive tout de même à porter le rôle sans faillir). Scott est batteur dans un groupe (les Sex-bob-omb), sort avec une lycéenne appelée Knives et tombe amoureux de Ramona Flowers. Tout semble aller pour le mieux pour le jeune homme, sauf qu’il est attaqué par les ex-copains de Ramona pour pouvoir rester avec elle (et doit passer des levels) : le délire commence alors pleinement quand il doit combattre un acteur fan de skate, des jumeaux, un rockeur végétalien, une lesbienne geek, un indien un peu fou et surtout Gidéon (Jason Schwartzman, génial), menace ultime qui plane sur le bonheur de Ramona et Scott. Finalement, cette quête pour gagner le cœur de sa dulcinée et aussi une quête intérieure (acceptation de soi…). En plus d’une histoire de ouf, casting de ouf: Michael Cera donc, mais aussi Kieran Culkin, Mary Elizabeth Winstead, Aubrey Plaza, Chris Evans, Brandon Routh, Ellen Wong, Anna Kendrick, Alison Pill...

En bref un film de geek pour les geeks, d’où sans doute le fait que la plupart des spectateurs soient restés à la porte. Mais Scott Pilgrim c’est aussi une bombe qui roule à 100 à l’heure, qui séduit dans ses excès et dans son mélange des genres (teen movie + jeu video live).
Gros coup de gueule néanmoins concernant la distribution du film en France: film quasiment passé inaperçu seulement une soixantaine de salles lors de la sortie. Une vraie honte pour un excellent film, plus film indépendant que blockbuster.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

2 thoughts on “Scott Pilgrim vs the World

  1. Que dire de plus ?
    Je crois que tu as parfaitement résumé ce qui fasait l’intérêt de ce « Scott Pilgrim » ! Délire visuel, acteurs au diapason, humour omniprésent…
    Vraiment dommage qu’il se soit pris un four au box-office 🙁

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