Ça y est ! Je suis de retour sur Cannes, ma chère ville natale, pour Festival international du film, bien sûr, et grâce à mon badge Cannes Cinéphiles fraîchement récupéré, je m’apprête à voir le plus de films possibles pendant ces cinq petits jours ! Je commence dès cet après-midi jusqu’à mercredi ! Je vous ferais part dès que j’aurais le temps des films visionnés !
J1 :
Las Acacias de Pablo Giorgelli (Semaine de la critique), un premier argentin sur la rencontre entre un routier peu commode et une femme accompagnée de son bébé cherchant à fuir le Paraguay pour l’Argentine. Très beau, même si la lenteur en déconcertera certains.
Minuit à Paris de Woody Allen (Hors compétition), un meilleur cru que celui de l’année précédente, qui renoue avec la veine fantastico-romantique de son chef d’oeuvre, La rose pourpre du Caire.
J2 : Je commence avec le drame australien Beautiful Kate (Cinéma des Antipodes) de Rachel Ward, film dérangeant mais très intéressant et porté par l’excellent Ben Mendelsohn, découvert dans Animal Kingdom.
17 filles (Semaine de la critique) des soeurs Coulin, un vrai coup de coeur, sur 17 filles du même lycée qui tombent enceinte pratiquement au même moment. Drôle, bien écrit, rythmé et très intéressant, une révélation.
Habemus papam (Compétition) de Nanni Moretti, une comédie qui renoue avec le meilleur des comédies italiennes d’une autre époque, mais le réalisateur rate un peu son sujet en ne faisant que l’effleurer. Néanmoins, du beau cinéma italien.
J3 : The Artist (Compétition), une merveille en noir et blanc, un film muet qui rend hommage au cinéma d’antan.
Le gamin au vélo des frères Dardenne (Compétition), un film fulgurant (seulement 1h30) qui prend aux tripes et ne lâche plus. Bouleversant, d’une grande noirceur, humain, un très grand film. Peut-être une troisième Palme d’or pour les frères belges?
J4 : L’estate di Martino (Ecrans Juniors), un film italien plutôt agréable sur le passage à l’adolescence d’un jeune garçon italien des Pouilles.
Martha Marcy May Marlene (Un certain regard) de Sean Durkin, un film passionnant sur une jeune fille (Elizabeth Olsen, remarquable) qui plonge dans la paranoïa et la schizophrénie suite à deux ans passés dans une secte refermée du monde. Un premier long métrage excellent.
The Island (Quinzaine des réalisateurs) de Kamen Kalev. On aime ou on trouve ça insupportable. Je fais partie de la seconde catégorie, bien que je trouve la première demi-heure plutôt intéressante.
Impardonnables (Quinzaine des réalisateurs), le nouveau Techiné, de qualité moyenne mais porté par un excellent casting (André Dussolier, Carole Bouquet, Mélanie Thierry…)
J5 : Play (Quinzaine des réalisateurs) de Ruben Ostlund, un film suédois glaçant sur trois garçons qui se font racketter par une bande de jeunes voyous. Très bien réalisé et surtout posant beaucoup de questions quand à la société actuelle, et pas seulement en Suède.
Melancholia (Compétition) de Lars Von Trier, le cinéaste danois sulfureux, qui signe un film esthétiquement superbe (le prologue d’ouverture est juste magnifique avec ces scènes au ralenti qui deviennent des oeuvres d’art) mais un peu vain dans le sens où le scénario n’est pas assez développé.
Bon, le Festival pour moi c’est fini…Mais j’en aurais bien profité ! Mon gros coup de coeur: Le gamin au vélo, que je vous enjoins tous et toutes à aller voir en salles.
Les résultats, dimanche !