The Place beyond the pines

« Qui sème l’éclair, récolte le tonnerre »


 


Peut-être avez-vous entendu parler de Ryan Gosling, acteur caméléon, mutique, tendu, qui a promené son regard bleu azur de la romance N’oublie jamais au violent Drive, en passant par plusieurs films aussi divers que de qualité. Son dernier film, The Place beyond the pines, s’inscrit dans la lignée des grands films d’auteurs américains qui laissent un goût de soufre dans la bouche. Si on devait comparer Derek Cianfrance, jeune réalisateur dont c’est le second film à paraître en France (le premier étant inédit), à quelqu’un, ce serait James Gray. Les deux hommes partagent le goût des atmosphères sombres, des tragédies douloureuses et des (anti)-héros tristes et sauvages mais aussi du déterminisme familial et social. Néanmoins, ne réduisons pas Derek Cianfrance à une pâle copie de James Gray : celui-ci a réussi à créer, et ce, dès son second long métrage (Blue Valentine, avec Michelle Williams et Ryan Gosling,épatants de justesse), sa marque, son univers. The Place…est une fresque en trois parties se déroulant sur 15 ans (deux générations), nous plongeant dans une Amérique perdue, corrompue, violente. D’une durée de 2h20, le film prend le temps de dérouler les enjeux, complexes, qui vont se nouer entre les différents protagonistes, sans jamais manquer de rythme.

Luke (Gosling, donc) traîne ses tee-shirts Metallica, ses tatouages et sa moto de ville en ville avec un « cirque ». Lorsqu’il revoit Romina (Eva Mendes, sobre), il découvre qu’il a un fils de un an. Il arrête le cirque et décide de se lancer dans le braquage de banques pour assurer un avenir meilleur à ces deux êtres qui sont désormais liés à lui. Jusqu’au jour où il croise le chemin de Avery Cross (Bradley Cooper, excellent un homme torturé), un jeune flic qui veut le coincer. Je n’en raconterais pas plus, pour ne pas gâcher le suspense. Sachez juste qu’un film de cette qualité scénaristique est rare, d’autant qu’il est servi par une belle mise en scène et une musique sublime. Un film puissant, passionné, troublant, tragique, porté par des acteurs en état de grâce.
 

4 thoughts on “The Place beyond the pines

  1. I am a great fan of his. He acts so effortlessly on screen that people just becomes empathetic towards the situation and character to which he portrays at that particular moment. Anyways thanks a lot for the share. I would like to know more.

  2. Je ne me rappelle plus si ce que dit Mendelsohn est différent dans le film…En tout cas dans la BA c’est « qui sème l’éclair, récolte le tonnerre » (en vo:  » If you ride like lightning, you’re gonna
    crash like thunder »).

  3. J’ai été voir le film hier, et la citation que Ben Mendelsohn Dit à Ryan Gosling est differente de celle dans la bande annonce si quelqu’un pouvais me la rappeler, merci.

    ps je crois que c’est quelque chose dans le genre qui file comme l’éclair s’écrase comme la foudre .. mais je ne suis plus sur.

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