Après Alfonso Cuaron et son Gravity et Christopher Nolan et son Interstellar, c’est au tour de Ridley Scott d’aller faire un tour dans l’espace avec Seul sur Mars. Et, surprise, son film est un agréable divertissement, différent des deux films cités précédemment.
Pour résumer, Mark Watney et une équipe d’astronautes sont en mission sur Mars lorsqu’une tempête de sable les oblige à quitter la planète précipitamment. Malheureusement, Mark est atteint par un projectile avant de rentrer dans la fusée et est laissé pour mort sur Mars. Ce qu’il n’est pas, comme le découvre la Nasa quelques jours plus tard. Pendant ce temps, Mark tente de survivre sur la planète en attendant que des secours arrivent.
On suit donc les péripéties de Matt Damon, seul sur Mars, et ses tentatives pour survivre. C’est efficace, bien mené, avec quelques rebondissements. N’ayant pas de connaissances scientifiques, je ne saurais dire si l’histoire est réaliste. En tout cas, au niveau du scénario, c’est fluide et cela se tient. Matt Damon livre une jolie performance mais peine à émouvoir réellement. Le personnage de Mark aurait pu s’aventurer vers la folie mais Ridley Scott préfère l’humour. Ce qui fait rire le public et allège l’atmosphère, certes, mais on aurait aimé que celle-ci soit peu plus pesante ou asphyxiante. En voulant faire un blockbuster pour grand public, le réalisateur perd en profondeur et originalité.
Un survival martien saupoudré de pas mal d’humour, assez patriotique et américain, qui utilise les codes du blockbuster sans s’en éloigner. Les personnages sont assez caricaturaux mais le voyage en leur compagnie est agréable. Ridley Scott ne cherche pas à imiter Christopher Nolan, ne cherche pas à faire d’un film dans l’espace une tragédie, et il assume à fond son rôle de divertissement.