Café Society

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Pour débuter ce 69e Festival de Cannes, quoi de mieux que le Woody Allen annuel ? Le cinéaste new-yorkais est toujours autant prolifique et a gardé toute sa verve à 80 ans. Café Society, à l’instar de Midnight in Paris (2011) et Magic in the moonlight (2014), est un film en costumes. Le scénario ne se déroule pas en Europe  mais aux Etats-unis, plus précisément à Hollywood et New-York. Nous sommes à la fin des années 30, Bobby fils d’une famille juive fuit New-York où il s’ennuie et débarque à Hollywood chez son oncle, un célèbre et puissant agent de stars. Notre héros va tombe follement amoureux d’une jeune femme, Vonnie, qui elle est amoureuse d’un autre. Mais peut être aussi un peu de lui. Entre Bobby et son amant, son coeur balance…

Café Society a définitivement du charme. Il y a tout ce que Woody Allen aime : du jazz, des jolies filles, un héros juif, New-York, du romantisme, des scènes vaudevillesques, des cachotteries, des tromperies et un soupçon de cruauté. Le réalisateur retrouve ici un peu de son ton grinçant et cruel mais tout cela reste élégant et pétillant. En effet, le réalisateur critique (gentiment) le mode de vie plein de paillettes surfait et vide d’Hollywood à travers la vision de Bobby, jeune homme qui arrive du Bronx (autant dire un autre monde !) et qui va se retrouver mêlé à ce milieu. Le film est de toute beauté – la photographie, les décors, les costumes – il y a un beau travail sur la forme. C’est sur le fond que cela déçoit un peu. Café Society ne tient pas toutes ses promesses, c’est un peu lent, pas très drôle (hormis quelques scènes dont celles se déroulant dans le Bronx) et le scénario n’est pas des plus originaux.

Néanmoins les acteurs sont excellents, le couple Jesse Eisenberg (qui pourrait être un double du cinéaste) et Kristen Stewart en tête. Ils sont craquants en amoureux perdus. Leur duo que l’on avait déjà pu voir dans la comédie American Ultra (août 2015) fonctionne parfaitement. Dans les seconds rôles on est ravi de voir devant la caméra du réalisateur Steve Carell et Blake Lively, classe et glamour.

Pas le meilleur Woody Allen mais un bon cru, de qualité égale à celui de l’année dernière (L’homme irrationnel), bien meilleur que certains (je pense à To Rome with love, un de ses moins bons dernièrement à mon sens). Une romance élégante et classe qui vous transportera dans le Hollywood des années 30. Dispensable mais ce serait dommage de se priver !

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