One week and a day

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Semaine de la Critique – Festival de Cannes 2016

C’est un peu l’inverse des 7 jours de Ronit et Shlomi Elkabetz (2008). Ce dernier était un drame confinant ses protagonistes dans la maison familiale après la mort d’un des leurs. Dans One week and a day, le réalisateur israélien, Asaph Polonsky, dont c’est le premier film, signe une comédie dramatique se déroulant sur la journée précédant la semaine de deuil. C’est le deuil d’un fils qui touche le couple Vicky et Eyal. Le deuil d’un enfant est un sujet déjà vu de nombreuses fois au cinéma. Asaph Polonsky décide de prendre le contre-pied de ce qui s’est déjà fait et de ne pas livrer un drame formel (Rabbit Hole, Pour l’amour de Bennett…) mais une œuvre décalée et drôle dans laquelle un couple doit réapprendre à vivre.

Alors que Vicky veut reprendre le travail (elle est institutrice), son mari va traîner avec son jeune voisin, ancien ami de son fils défunt. Les métaphores ne sont pas toutes en finesse et le réalisateur surligne certaines situations, mais on se prend vraiment d’affection pour ce couple détruit qui essaie tant bien que mal de mettre un pas devant l’autre. On remercie également le réalisateur de ne pas être tombé dans les clichés du genre, de ne pas faire larmoyer le spectateur ou de filmer crises de couple et rupture, mais plutôt de célébrer la vie, de raconter un deuil avec humour, beaucoup d’humour, et avec de beaux personnages. Vicky (Evgenia Dodina) Et Eyal (Shai Avivi) sont excellents, chacun vivant le deuil à sa manière, mais restant unis face à cette tragédie. Les personnes secondaires sont amusants, bien croqués, Asaph Polonsky excelle dans sa manière de mêler les générations. Rien de très original mais un regard frais et tendre sur un couple après le deuil d’un enfant.

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