Apprentice

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Un Certain Regard – Festival de Cannes 2016

Aiman officie dans une prison de haute sécurité. Rahim, le bourreau en chef, y accompagne les derniers jours des condamnés. Rapidement, il prend le jeune gardien sous son aile et lui apprend les ficelles du métier. Aiman s’avère être un exécutant très appliqué, mais sa conscience et ses véritables motivations le rattrapent peu à peu…

Un film singapourien autour de la thématique de la filiation dans une prison. Voilà de quoi attiser mon intérêt. Surtout que ce n’est pas du côté des prisonniers que va se porter la caméra de Boo Junfeng mais du côté des gardiens de prison, et plus précisément du bourreau. Sur la forme, Apprentice est très beau, il y a une belle photographie (signée Benoit Soler) et un beau travail sur les couleurs (il y a beaucoup d’intérieurs et de scènes tournées la nuit). Notre héros, Aiman, cache un secret que l’on découvre vers la moitié du film. Lors de cette révélation, les motivations du personnage deviennent plus claires même si l’on se demande si cela ne va pas tourner en thriller. Il n’en est rien. Le réalisateur a choisit de s’intéresser à notre héros, jeune homme perdu, orphelin, qui cherche à travers sa relation avec le bourreau un père. Le réalisateur interroge également notre moralité : doit-on être responsables des actes de nos parents? La filiation et la transmission sont au cœur de ce joli film qui manque de puissance pour accéder au rang supérieur : il n’y a pas vraiment de surprises, tout est orchestré et assez prévisible. Ce classicisme de l’intrigue empêche de réellement emballer le spectateur. Dommage, car il y avait vraiment de quoi faire un film puissant, intriguant et troublant. Un jeune réalisateur à suivre néanmoins !

Le film sort sur les écrans le 1er juin !

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