Le film d’animation La tortue rouge présenté dans la catégorie Un Certain Regard au Festival de Cannes 2016 est une jolie surprise. Co-produit notamment par les studios Ghibli, Wild Bunch et Why Not productions, ce conte philosophique est l’oeuvre d’un seul homme (ou presque), Michael Dudok de Wit, un hollandais d’une soixantaine d’années. Je dis presque car il a été épaulé par Pascale Ferran (Lady Chatterley, Bird People) pour l’écriture deu scénario. Un scénario qui, à priori, n’est pas très bavard et qui pourrait tenir sur une feuille A4. C’est l’histoire d’un homme, naufragé sur une île tropicale, et en filigrane des étapes de la vie d’un être humain. Tout simplement. Une simplicité synonyme de richesse. Avec poésie et émotions, le réalisateur parle d’écologie, d’amour, de tolérance, du temps qui passe. Tout est magnifique. Le dessin, aux traits simples, mais clair, lumineux, pur, arrivant à retranscrire les émotions. Les couleurs, vivantes et vibrantes. La musique, ensorcelante, et les sons, très importants, car c’est un film d’animation sans paroles. L’histoire de cette homme, seul sur cette île, et de cette tortue rouge ne pourra que vous séduire. La magie du conte n’est pas loin, on est très vite happé par l’univers de Michael Dudok de Wit. Un petit bijou à découvrir très rapidement, et à mettre dans toutes les mains dès 7 ou 8 ans.
Un bon moment ! Cela aurait pu être encore plus onirique mais on aurait sans doute perdu le rapport à l’écoulement du temps.