The Birth of a Nation

Après Django Unchained et 12 years a slave, c’est au tour de Nate Parker de prendre la caméra pour raconter les atrocités commises durant l’esclavage des noirs par les blancs, trente ans avant la guerre de Sécession. The Birth of a Nation sera dans la veine du film oscarisé de Steve McQueen, 12 years a slave, se voulant très réaliste. Le film raconte l’histoire de Nat Turner, un esclave noir éduqué et connaissant la Bible qui va voir ses talents de prêcheur utilisés pour « mater » les esclaves indisciplinés. Suite à des violences et horreurs commises sur ses proches et sa femme, il décide de se venger et de se rebeller. Pour son premier film, Nate Parker ne choisit pas la facilité et s’en tire plutôt bien. La photographie est très belle, le casting excellent (Nate Parker lui-même, Armie Hammer, Aja Naomi King…) et ce serait mentir de dire que je me suis ennuyée. Le scénario nous plonge rapidement dans le monde des esclaves d’une plantation de coton. Impossible de rester indifférent face à la vie de ces êtres humains, considérés comme des moins que rien, et la violence est parfois insoutenable. Alors oui, il est important de raconter ce qu’il s’est passé pour que cela ne se reproduise plus jamais. En cela, The Birth of a Nation est honnête, sincère et sensible. Seulement il manque aussi de la subtilité (au tiers du film, le traitement des personnages devient des plus manichéens : les noirs sont les gentils, les blancs les méchants) et de l’originalité dans le traitement de l’histoire. Un bon film que ses défauts n’empêchent pas de regarder.

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