Ce qui nous lie

Cédric Klapisch revient plusieurs années après Casse-tête chinois (2013) au cinéma avec Ce qui nous lie, après une petite escale par la case télé (l’excellente série Dix pour cent). Une histoire de fraternité et de paternité, de deuil et de famille, de construction de soi et…de vin. En effet, Jean revient dans sa Bourgogne natale dix ans après l’avoir quitté quand il apprend que son père est mourant. Il retrouve sa soeur, Juliette, et son frère, Jérémie qui s’occupent du domaine familial et des vignes. Leur père meurt juste avant le début des vendanges. Les trois jeunes gens vont devoir faire face à cette perte mais aussi à toutes les décisions qui en découlent, tout en essayant de chacun trouver sa place. C’est un film très touchant et beau, aux thèmes pas très originaux, certes, mais très bien écrit et surtout très bien interprété. Klapisch a eu le flair de confier les trois rôles principaux a Pio Marmaï, acteur très charismatique qu’on aimerait voir plus souvent, Ana Girardot entre fragilité et force, et François Civil qui délaisse la comédie pour plus de finesse, étant aussi à l’aise dans ce registre que dans l’autre. Leur trio est la pierre angulaire du film et en constante évolution, tout comme les vignes. Tourné sur une année, on peut voir à l’écran les vignes dans tous leurs états (les paysages sont magnifiques) ainsi que les personnages, qui à l’instar du bon vin, mûrissent petit à petit, au fur et à mesure que les saisons passent. Impossible de ne pas s’attacher à eux. A la fois film sur la filiation et la recherche de soi, de sa place, de ses racines, Ce qui nous lie est un excellent cru pour Klapisch et le cinéma français.

 

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