Song to Song

Une histoire d’amour moderne, sur la scène musicale d’Austin au Texas, deux couples – d’un côté Faye et le chanteur BV, et de l’autre un magnat de l’industrie musicale et une serveuse – voient leurs destins et leurs amours se mêler, alors que chacun cherche le succès dans cet univers rock’n’roll fait de séduction et de trahison.

J’y suis allée à reculons, car je n’avais vraiment pas aimé Knight of cups, précédent film du réalisateur, Terrence Malick. J’y suis allée, je l’avoue, pour le casting, et principalement les deux acteurs masculins, Michael Fassbender et Ryan Gosling. Deux des comédiens les plus doués de leur génération. A leurs côtés, et elles ne sont pas en reste, Natalie Portman et Rooney Mara. Mais un beau et excellent casting ne suffit pas à sauver un film, et c’est à un naufrage que nous assistons alors, pendant 2h08 – et c’est très long, croyez moi. Terrence Malick reprend exactement la même formule que ces précédents films : voix off qui débite des phrases mystico-psycho-philosophiques, peu de dialogues entre les personnages, (courts) plans qui se succèdent rapidement et un fil conducteur difficile à saisir (surtout au niveau de la temporalité) et toujours les mêmes images : des couchers de soleil, de l’eau, la nature, un homme et une femme qui se court après en riant, etc. C’est beau esthétiquement oui, mais c’est vide. Le spectateur n’a aucune empathie avec les personnages. Dans Song to Song, il s’agit d’amour(s), de trahisons, de culpabilité. Mais au final, on ne s’émeut pas des destinées de ces quatre personnages, bien qu’ils semblent souffrir. On aimerait bien. On aurait aimé du bruit, de la fureur, de la passion, des cris, des larmes. On se contentera d’attendre que ça termine en se disant qu’on ne nous y reprendra plus, comme après chaque film du cinéaste…

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