Dans la lignée de Autant en emporte le vent, fresque historique romantique, voici le film de George Stevens (oscars du meilleur réalisateur pour Géant) sur l’exploitation du pétrole au Texas. Les décors sont beaux, la mise en scène est classique et l’histoire est très bien utilisée. Stevens suit la destinée de 3 personnes, Bick, sa femme Leslie et Jett sur fond de lutte contre le pétrole mais qui touche également le racisme envers les Mexicains. Il nous livre ainsi une recomposition d’une page de l’histoire, romancée, certes mais prenante. Les 3h passent vite, notamment grâce aux acteurs. Elizabeth Taylor, grande héroïne de cette fresque, Rock Hudson, la classe et la belle gueule du film et surtout la fragilité et le mal de vivre de l’éternel adolescent James Dean, ici dans son dernier film. Personnage secondaire, ces passages à l’écran ne font que confirmer ce qu’on savait déjà: il est exceptionnel et inégalable. Il retrouve ses partenaires de La fureur de vive, Sal Mineo et Dennis Hopper, et fait également face à Carroll Baker pour la première fois. Tout ce beau petit monde, devant la carrière de Stevens, se déchire, s’apprivoise, s’aime et se haï. Le pouvoir et l’argent auront-t-ils raison de Jett? En effet, en dehors de la situation économique et du racisme, thèmes traités dans le film, la pouvoir et l’argent qui régient ces ranchers riches bénéficient d’une place de choix. C’est donc dans la pure lignée des grands films des années 50/60, que Géant se classe: grande mise en scène, grands acteurs, grande histoire…Un classique à voir, absolument parce que d’abord il est vachement bien, et puis surtout parce qu’il y a LUI: James Dean.

vraiment c’est un film extraordinaire