Un film qui ne paye, à priori, pas de mine, pourrait-on dire. Pourtant après son succès à la cérémonie des césars, il fallait se pencher dessus ce Séraphine, biopic d’une peintre peu connue ayant vécue au début du 20e siècle. Martin Provost signe un 3e film contemplatif, lent et tendre, remarquablement réalisé. C’est un film classique, certes, mais très humain et qui dresse le portrait magnifique de cette femme, simplette mais honnête et gentille, qui va basculer dans la folie. Yolande Moreau a pour ce film remporté un 2e césar plus que mérité: elle endosse les habits, l’âme et la folie douce de cette femme pour distiller une émotion qui serre le coeur lors des dernières minutes du film. Elle est renversante, se donnant sans compter, preuve de l’immense talent qui l’habite. Ulrich Tukur, acteur allemand (vu dans La vie des autres) est excellent, campant un personnage fragile et marginal. Leur duo, au coeur du film, donne toute son âme à Séraphine. Joli succès.
C’est un superbe film, le césar de Yolande Moreau a permis de le faire connaître, et c’est tant mieux. Elle est magistrale dans ce film. J’aime la couleur du film aussi.